Lindstrøm tétait encore le sein de sa mère lorsque Donna Summer chantait I Feel Love.
Or, à entendre les mélodies chaudes comme la braise, les basses dodues et les rythmiques irrésistibles de cet ex-fan de Dylan, on dirait vraiment qu’il est tombé dedans quand il était petit…
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Depuis son sublimissime maxi cosmic-disco I Feel Space en 2005, le producteur norvégien le plus en vue du moment n’a cessé de sidérer les tympans. A son actif : des remixes incandescents (LCD Soundsystem, Franz Ferdinand), une compile de maxis météoriques (A Feedility Affair), ainsi qu’un album néodisco dilaté, orchestré avec son compatriote Prins Thomas. Tant et si bien que les deux compères ont décidé de remettre le couvert en lui offrant un lifting énergique. Exit la langueur rêveuse des versions originales, place à de folles circonvolutions de basses, des percus en roue libre façon !!!, des guitares viscérales, des beats house ou autres digressions italo.
Le reste du disque se compose d’inédits. Turkish Delight déclenche ainsi un ouragan space-disco de dix minutes, Mighty Girl déploie sa jolie pop mutante à quatre temps et Tempo Tempo part en vrille entre deux synthés acides et une guitare gitane. Mais le génie dansant de Lindstrøm & Prins Thomas explose pleinement dès lors qu’il s’égare aux confins krautrock-psyché de Can et 13th Floor Elevator (Vrang og Vanskelig). Le diptyque stellaire Nummer Fire en/Nummer Fire to finit par nous plonger dans une demi-heure de transe inouïe, dont il semble ardu d’émerger autrement qu’illuminé (et en sueur).
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