L’allongement de la durée du temps de travail, Mark E. Smith s’en fout comme de son premier guitariste. D’ailleurs, mieux vaut ne pas aborder la question de la retraite, car il semble s’en éloigner de jour en jour. Trente ans après ses débuts, sa troupe ne lève même pas le pied. Enfin, quand on parle […]
L’allongement de la durée du temps de travail, Mark E. Smith s’en fout comme de son premier guitariste. D’ailleurs, mieux vaut ne pas aborder la question de la retraite, car il semble s’en éloigner de jour en jour. Trente ans après ses débuts, sa troupe ne lève même pas le pied. Enfin, quand on parle de troupe, il ne reste que Smith et sa femme Elena Poulou ? qui tient les claviers ?, l’irascible leader ayant une nouvelle fois renouvelé son effectif. Exit les musiciens qui ont jeté l’éponge lors de la tournée américaine de 2006. Bienvenue et bonne chance à Tim Presley, Rob Barbato et Orpheo McCord ? qu’importe les noms puisque c’est Smith qui mène la barque à un train d’enfer. Le bien nommé Fall Sound résume les intentions d’un groupe pour qui New Order sonne comme une pochade pour bal du samedi soir : une rythmique légère comme une barre de fonte, une ligne de guitare qui ne décoche pas un sourire pendant quatre minutes et un Smith qui scande ses imprécations d’ahuri du village.
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Des titres plus lents mais à l’ambiance morose (Insult Song, The Usher) voire carrément plombée (Das Boat, pièce post-kraut de dix minutes) modifient un climat pourtant favorable grâce à quelques écarts new-yorkais (Coach and Horses) ou hillbilly (une reprise rigolote de White Line Fever de Merle Haggard) ou quand Elena Poulou réussit à piquer le micro à son mari (The Wright Stuff). Une heure de rock grincheux mais cérébral, répétitif mais varié, dont on reparlera encore dans trente ans, ce qui fait bien ricaner Mark E. Smith dès le Over ! Over ! d’ouverture.
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