The Bell Orchestre est le projet du plus rigolo des musiciens de The Arcade Fire, Richard Parry, le grand roux qui se met un casque de moto sur la tête et qui tape sur tout ce qui bouge, même des bambous (et ça lui va bien). Avec des copains montréalais ouverts à l’aventure, dont Sarah […]
The Bell Orchestre est le projet du plus rigolo des musiciens de The Arcade Fire, Richard Parry, le grand roux qui se met un casque de moto sur la tête et qui tape sur tout ce qui bouge, même des bambous (et ça lui va bien). Avec des copains montréalais ouverts à l’aventure, dont Sarah Neufeld, violoniste elle aussi pour le compte de The Arcade Fire, notre roux préféré (avec le footballeur Paul Scholes) a choisi de prendre discrètement le large et d’explorer un univers un peu plus expérimental que celui balayé d’usage par la maison mère.
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Recording a Tape the Colour of the Light, tout premier essai de cette joyeuse clique emmenée par Parry, est ainsi une collection de onze morceaux instrumentaux atmosphériques et décomplexés, qui peuvent évoquer tantôt un Low qui aurait plus de hauts (à paillettes) que de bas, un Liberation Music Orchestra dépolitisé, joueur et bidouilleur, voire par endroits une sorte de A Silver Mt. Zion qui ne répugnerait pas à enfiler quand il le faut ses petits chaussons de danse (The Upwards March, meilleur titre du disque, est la première tentative réussie de rapprochement entre le dance-floor et l’humeur défricheuse de la majorité des groupes montréalais).
Disque d’entre-deux mondes, aux horizons larges, Recording a Tape the Colour of the Light remplit habilement les objectifs que fixe d’emblée son titre à rallonge et pour le moins ambitieux : saisir avec des instruments tout ce que la lumière comporte de fulgurances éblouissantes et de zones d’ombre.
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