Pop Retour décevant de l’ami australien : de la pop pas glop
Depuis des années, on est prêts à pardonner pas mal de faux-pas à Ben Lee. Comme ses amis Ben Kweller et Ben Folds, avec qui il avait d’ailleurs formé les sympathiques The Bens, Ben Lee appartient à cette petite tribu d’artistes confidentiels dont les nouveaux albums, fréquents, méritent toujours un coup d’oreille. C’est avec Awake in the New Sleep, paru en 2005, que Lee avait véritablement conquis nos cœurs – un disque de pop des plus chouettes sur lequel on avait croisé, déjà, Jason Schwartzman. Ripe, son successeur, n’avait hélas pas tenu la route – et la déception est grosse avec ce Rebirth of Venus, qui ressemble beaucoup moins à une renaissance qu’à une dégringolade. Car si elles sont toujours aussi fondamentalement sympathiques, les compositions de Ben Lee lorgnent aujourd’hui trop vers la variété (Surrounder) et le mainstream l’emporte souvent sur le songwriting (Sing, I Love Pop Music ou Boy With a Barbie, pompé sur le Under Pressure de Queen !). Prolifique, Ben Lee compose sans arrêt – que la suite arrive au plus vite.