Combien de chansons de haute joaillerie, combien d’arrangements insolents les Bordelais de Calc devront-ils oser avant que leur pop majestueuse soit traitée avec les mêmes égards que leurs homologues américains, d’Elliott Smith à Mercury Rev ? Cinq mois après la sortie du pharaonique Twelve Steps to Whatever, Calc endigue son imagination en crue en griffonant, […]
Combien de chansons de haute joaillerie, combien d’arrangements insolents les Bordelais de Calc devront-ils oser avant que leur pop majestueuse soit traitée avec les mêmes égards que leurs homologues américains, d’Elliott Smith à Mercury Rev ?
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Cinq mois après la sortie du pharaonique Twelve Steps to Whatever, Calc endigue son imagination en crue en griffonant, loin de l’abondance de détails et de la maniaquerie instrumentale de son prédécesseur, neuf chansons sans luxe, sans sou. Dans son vaste imaginaire américain, c’est plutôt du côté de Lou Barlow ou Sparklehorse ? la face sombre et rugueuse des obsessions de Julien Pras ? que Calc cherche des noises. Et du noise, de la noisy-pop, Real to Reel en abrite, mais avec une hospitalité et une délicatesse rares dans ce rock fauché et hirsute.
Car même à poil, même secoué par une électricité soupe-au-lait, Calc demeure étonnamment élégant, ses harmonies toujours soignées, son chant toujours raffiné ? ainsi le final Dress And Pack, le genre de chanson onirique et magique que seul un groupe certain de l’opulence de son stock d’or pur peut se permettre de réserver à un disque seulement tiré à mille exemplaires.
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