Il s’en passe de belles à Chicago. Non contente d’avoir mis sur orbite quelques beaux spécimens du post-rock, la ville délègue aujourd’hui une tribu foutraque qui n’a pas peur de s’aventurer sur tous les terrains, y compris les plateaux arides du krautrock ou les laves en fusion du funk. Niant la tendance qui consiste outre-Atlantique […]
Il s’en passe de belles à Chicago. Non contente d’avoir mis sur orbite quelques beaux spécimens du post-rock, la ville délègue aujourd’hui une tribu foutraque qui n’a pas peur de s’aventurer sur tous les terrains, y compris les plateaux arides du krautrock ou les laves en fusion du funk. Niant la tendance qui consiste outre-Atlantique à prendre Gang Of Four comme guide spirituel, le quintet louche vers l’Afrique pour dynamiser (et dynamiter) son rock expérimental. S’il fallait trouver des références, ce serait du côté des Slits, du Pop Group ou des Bush Tetras qu’il faudrait chercher, des groupes capables de faire suer le burnous dès qu’il s’agissait de fournir une rythmique agitée à leurs chansons festives.
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A ses percussions afro, basses affirmées et guitares stridentes, Mahjongg ajoute des voix que d’aucuns qualifieront d’arty pour leur aptitude à scander de façon atone des textes engagés et personnels. Ce qui ne les empêche pas de composer des titres hypnotiques comme The Stubborn Horse, qui concilie à lui seul les impératifs des Talking Heads et du Tom Tom Club : cérébral et irrésistiblement dansant à la fois.
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