Digne héritier de Nick Drake, le Lyonnais livre un recueil de folk cristallin.
Ne vous fiez pas à son nom délicieusement désuet, Raoul Vignal n’a pas encore tout à fait 30 ans. Marqué à vie par la découverte des troubadours britanniques des années 1960-70, il pratique un folk en anglais dans le texte dont le dénuement fervent évoque Nick Drake – d’autant plus que leurs voix possèdent la même diaphane légèreté.
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Mélodies immortelles
Comme hors du temps, indifférent aux modes qui passent et qui trépassent, il joue ainsi une musique beaucoup plus vieille que lui, à laquelle sa sensibilité aiguë confère une résonance profondément actuelle. Après The Silver Veil, (2017), Raoul Vignal franchit à présent en beauté le cap du deuxième album avec Oak Leaf, dont la douce mélancolie pastorale s’accorde idéalement à l’atmosphère automnale.
« Épuré et sophistiqué »
Découlant d’un songwriting en ligne claire, sans détail superflu, ces dix enjôleuses ballades sont soutenues par la voix et la guitare graciles de Vignal. S’y mêlent divers autres instruments (contrebasse, piano, batterie/percussions, vibraphone, saxophone soprano), par discrètes touches impressionnistes. A la fois épuré et sophistiqué, l’ensemble s’apparente à du folk de chambre, d’une justesse aussi frémissante que saisissante.
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