Entre house et pop, les chansons radieuses d’un grand Anglais.
Moitié du duo anglais The 2 Bears (1 Bear, alors ?), Raf Rundell est un juke-box, bien rempli, sur jambes. Comme son collègue Joe Goddard (Hot Chip) au sein des 2 Bears, il manie avec délice deux prodiges anglais : la pop-music qui met le sourire aux lèvres et la dance-music qui met le feu aux fesses. Quand on dit pop-music, c’est au sens de “musique populaire londonienne”, cette belle spécificité de cette ville-carrefour où s’entremêlent les sons, sans grande attention portée aux origines contrôlées. Ici, ainsi, une grosse basse funk peut taquiner une rythmique raide du krautrock, la frénésie d’un beat punk se laisser cajoler par des harmonies angéliques.
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C’est la pulsion d’une ville en mouvement, d’une ville partagée entre deux civilisations qui ne se croisent que rarement (la nuit, le jour) que capture ce Selfie Boy. Il raconte Londres comme LCD Soundsystem décrit New York (Carried away), chronique la musique locale avec la même suavité et le même amour que Gorillaz (Shoppin’ for a Shaman, moment de bravoure). La production est à l’avenant : inventive, bordélique, léchée. Un ours bien léché, en somme.
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