Apparue au début des années 2000 avec une image de gentille jeune fille pop, Nelly Furtado s’est transformée en femme fatale suite à sa rencontre avec Timbaland, qui a fait d’elle une star, notamment grâce au tube « Maneater ». Depuis, la très jolie chanteuse canadienne n’a jamais vraiment retrouvé les premières places des charts. Mais qu’est-elle devenue ?
Des débuts gentillets et consensuels
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Nelly Furtado est née au Canada à la fin des années 70 de parents d’origine portugaise. La famille de Nelly étant très mélomane, celle-ci développe très rapidement une passion pour la musique et apprend dès ses neuf ans à jouer seule du piano et du ukulélé, tout en composant ses premiers morceaux dans son coin.
Ses premiers pas professionnels dans la musique se font à l’âge de 18 ans, lorsqu’elle devient choriste pour des groupes de hip hop ET de trip hop canadiens. Après avoir enregistré plusieurs maquettes et écumé des dizaines de « talent shows » à travers le Canada, elle finit par se faire remarquer par la maison de disques Dreamworks.
Son premier album, au nom plus que douteux de Whoa Nelly !, sera connoté « pop folk » avec quelques beats que certains aimeront à qualifier d' »urbains » et connaitra un énorme succès mondial grâce à une farandole de singles efficaces tels que l’ultra mielleux « I’m like a bird », « Turn off the light » et « On the radio » (remember the days).
D’ailleurs, les débuts officiels de Nelly Furtado dans le monde de la musique sont couronnés de succès : l’album rentre dans les charts Billboard et est nominé pour 4 Grammy Awards, un honneur qu’elle recevra finalement pour son single « I’m like a bird ».
Un virage à 180 degrés, qui s’est opéré en deux temps
Alors que sa carrière semble toute tracée, Nelly Furtado décide d’aller dans une toute autre direction et d’embrasser son côté « arty », à défaut de produire de nouveaux singles taillés pour la bande FM. Elle revient donc, en 2003, avec l’album Folkore, très inspiré de ses origines portugaises, mais aussi très dénués de sons accrocheurs, mis à part « Força« qui sera tout de même sélectionné pour être l’hymne officiel du Championnat d’Europe des nations de football en 2004. Malgré ce sérieux coup de pouce, l’audace de Nelly Furtado se soldera par des ventes d’albums décevantes, par rapport à son premier disque.
Mais le culot de Nelly Furtado finira par payer trois ans plus tard, en 2006, lorsqu’elle aura la bonne idée de s’acoquiner avec LE producteur le plus prolifique du moment : Timbaland, alors au sommet des charts grâce à sa collaboration fructueuse avec l’ex N’Sync Justin Timberlake. Le résultat, ultra sensuel et sexy, se trouve sur l’album Loose (« détaché » ou « libre » en VF) qui annonce bien la couleur. Les singles portent, eux aussi, des titres assez explicites, comme « Maneater », ou « Promiscuous ». Les morceaux plus « calmes » comme « Say it right » ou « All good things come to an end », chanson coécrite par Chris Martin, le leadeur/chanteur/bisounours de Coldplay, viennent compléter un tableau hyper efficace, moderne et frais.
Et si elle continue de se la jouer romantique par certains moments, il faudra désormais comprendre que les comptines illustrées par des ballades dans les bois, c’est fini pour Nelly Furtado. Alors qu’elle vient à peine de goûter aux joies de la maternité, la chanteuse canadienne s’attaque au fouet et à la drague moite et cavalière, et décide de s’amuser comme elle l’entend.
Plus belle que jamais et forte d’une rafale de tubes qui tournent en rotation lourde aux quatre coins du monde, Nelly Furtado est au sommet du monde en 2006. Son album sera même l’un des plus vendus durant cette même année.
Le scandale, l’inéluctable album en espagnol et la baisse de régime
Bien qu’elle ait vendu des millions d’exemplaires de l’album Loose, et donc gagné des revenus conséquents grâce à son statut d’auteur/compositeur, Nelly Furtado semblait pourtant être en recherche active de revenus complémentaires puisqu’elle n’a pas hésité à se produire, en 2007, à un petite sauterie de la famille Kadhafi, pour la modique somme d’un million de dollars. La chanteuse canadienne a donc fait preuve d’une morale un peu « loose », à l’instar de nombreuses vedettes, peu regardantes sur la source de leurs revenus, comme Usher, Beyoncé, ou encore Mariah Carey. C’est d’ailleurs en 2011 que ce terrible secret sera su et révélé, par Nelly Furtado elle-même, sur son compte Twitter, sans doute pour couper court au scandale. Elle avait d’ailleurs promis, dans la foulée, de faire don de ce cachet à une œuvre caritative.
Elle décide par la suite d’enregistrer, en 2009, un album en espagnol, Mi Plan, sans doute fortement encouragée par des requins du marketing, qui devaient penser que l’Espagne était une région du Portugal, et que ça pourrait faire un joli rappel avec ses origines. Elle gagnera en tous cas un Latin Grammy Award pour la bagatelle, une première pour une chanteuse canadienne…
Un gros revers de médaille
En 2012, la chanteuse revient avec de nouvelles compositions, sur l’album The Spirit Indestructible, à nouveau entourée de ses complices de toujours, The Neptunes et Timbaland. Et, bien que les ingrédients d’une recette autrefois magique aient été à nouveau conviés, la magie ne semble pas opérer et les ventes se montrent très faibles. Et le son dans tout ça ? Et bien le single, « Big Hoops (Bigger The Better) » sonne comme du bon vieux Zaho (sans parler du clip). En d’autres termes : c’est mauvais, et pire encore, ça sonne daté.
Par conséquent sa tournée a subi un gros revers de médaille, les salles bookées par son tourneur Live Nation se sont révélées trop grandes comparées à la demande du public. Ainsi, la chanteuse qui tournait dans des stades, au milieu des années 2000, s’est donc vue rapatriée l’hiver dernier dans des salles de 1 000 personnes. Gros coup dur.
Deux solutions semblent alors s’imposer pour la chanteuse sur le déclin : un disque de K-pop produit par Skrillex ou une sextape qui leakerait mystérieusement sur Internet. Blague à part, on lui souhaite en tous cas de repartir sur de bonnes bases, dans les plus brefs délais.
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