En 1995, Coolio était en tête des charts du monde entier et passait en rotation lourde sur toutes les radios grâce à son tube « Gangsta’s Paradise », B.O du film Esprits Rebelles. Il a par la suite eu mille vies, notamment à la télévision et sur le net où il a eu sa propre émission de cuisine…Mais qu’est-il devenu ?
Les débuts à Compton
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Artis Leon Ivey Jr est né en 1963 à Compton, l’un des quartiers les plus pauvres et les plus dangereux de Los Angeles, qui s’est fait connaître mondialement grâce à NWA et à son légendaire album Straight Outta Compton. Pour autant, celui qui se fait appeler Coolio ne traîne pas avec cette bande là et fait plutôt ses armes au sein de « WC and the Maad Circle ». En 1991, il participe au premier album du groupe « Ain’t a Damn Thang Changed » avant de prendre son envol en solo.
En 1994, son bagou mâtiné de G-funk plait à Tommy Boy Records qui l’accueille dans son écurie pour son premier album It Takes A Thief. Porté par le single « Fantastic Voyage », un mini conte urbain aux bonnes vibes, l’album séduit le plus grand nombre et devient disque de platine. Sans le faire exprès, Coolio est devenu le porte parole d’un gangsta rap quelque peu aseptisé.
Le succès mainstream
Un an plus tard, en 1995, il compose « Gangsta’s Paradise » qui comprend un sample de « Pastime Paradise » de Stevie Wonder, qu’on peut retrouver sur l’album Songs in the key of Life sorti en 1976. La chanson est choisie pour figurer sur la bande originale du film Esprits Rebelles. Et une fois de plus, le succès prend Coolio par surprise. C’est un véritable consensus qui s’opère autour de ce morceau : il est celui qui se vend le mieux pendant toute l’année 1995, tous genres confondus.
D’ailleurs, même la profession s’en mêle et salue le génie de « Gangsta’s paradise » en lui décernant le Grammy Award de la meilleure performance rap en solo. Il a également été couronné de deux MTV Video Awards. A ce jour le single s’est vendu à plus de 12 millions d’exemplaires. Pas bête, il sort dans la foulée un deuxième album solo nommé …Gangsta’s Paradise qui comprend bien évidemment la chanson éponyme ainsi que les singles « 1,2,3,4 (Sumpin’ New) » et « Too Hot » et qui s’écoule à plus de trois millions d’exemplaires aux Etats-Unis.
https://www.youtube.com/watch?v=YFK6H_CcuX8
La perte de vitesse : sa liaison avec Lesly Mess aka Afida Turner
En toute logique, Coolio tente de surfer sur ce succès mondial inespéré en sortant l’album My soul en 1997 mais celui-ci, tout comme ses cinq successeurs, ne connaitront pas le même destin. Mal en point et abattu, le rappeur de Compton part peu à peu dans la démence qui le mène tout naturellement dans les bras de Lesly Mess aka Afida Turner pendant l’année 2004.
Après une douloureuse rupture avec la « chanteuse » qui s’est fait connaitre dans « Le Loft », il agit comme n’importe quelle ancienne vedette désœuvrée : il se jette à corps perdu dans la télé-réalité.
En 2009, on peut le voir dans « Celebrity Big Brother » au sein d’un casting de prestige constitué notamment de LaToya Jackson et de Verne Troyer (Mini Me). L’année d’après il remet le couvert avec Ultimate Big Brother, afn de bien signifier aux yeux du monde qu’il est au bout du rouleau. Enfin, dans un élan d’élégance, il participé en 2013 à l’émission de télé-réalité Wife Swap qui consiste à échanger sa compagne pour quelques jours avec un autre candidat. Classe, non ?
La renaissance en tant que chef
Fort heureusement pour lui, Coolio a pu se raccrocher à son autre passion lorsque les temps étaient durs, la cuisine. Il se définit pour ainsi dire comme un « Ghetto Gourmet ».
En 2008, il a donc lancé sur la chaine internet My Damn Channel une émission à succès sobrement nommée Cookin’ with Coolio dans laquelle il propose des recettes telle que le « Drunk Ass Chicken » ou la « Mozzarella for the Pimpish Fella ». Le succès du programme totalement improbable l’a même poussé à sortir un livre éponyme qui est devenu un best seller.
Coolio a donc littéralement mis la main à la pâte pour œuvrer à sa renaissance. De rappeur sur le retour quelque peu nerveux (il a plusieurs fois été arrêté pour agressions sur ses compagnes) il est passé au statut du chef astucieux et marrant.
Aujourd’hui, il est vu comme un papy du rap « gentillet » de la West Coast qui a marqué les boums des 90’s comme personne. Début septembre il était en effet l’une des attractions majeures du 90’s Fest à Brooklyn où l’on pouvait également retrouver d’autres gloires de cette décennie comme Salt-N-Pepa et Lisa Loeb. La nostalgie sans fin des 90’s sera-t-elle l’occasion rêvée pour le rappeur de célébrer les 20 ans de son tube « Gangsta’s Paradise » ? Affaire à suivre.
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