Boy George, George O’Dowd de son vrai nom, a marqué les années 80 avec son groupe Culture Club et sa farandole de tubes et de fanfreluches. Ces derniers temps on a davantage entendu parler de lui par le biais de faits divers que par sa musique. Qu’est-il devenu ?
“The Blitz kids” et les néo-romantiques
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George O’Dowd est né en 1961 au sein d’une famille nombreuse d’origine irlandaise. Il grandit dans la banlieue de Londres et manifeste dès l’adolescence des envies artistiques et musicales. C’est à cette époque qu’il se met à fréquenter le Blitz Club de Covent Garden à Londres. La boîte de nuit qui est tenue par Steve Strange, le futur chanteur de Visage, est le haut lieu d’une jeunesse alternative fascinée par la mode et la musique. Elle devient d’ailleurs le lieu de naissance du courant néo-romantique qui donnera lieu à des groupes comme les susnommés Visage, Spandau Ballet, Duran Duran…et Culture Club.
C’est là qu’il rencontre le groupe Bow Wow Wow avec lequel il joue dans un premier temps. Mais son ego déjà surdimensionné pose problème à la chanteuse Annabelle Lwin et le jeune ambitieux se fait vite remercier. Il décide alors de monter Culture Club avec Jon Moss qui avait auparavant joué avec Adam and the Ants et deux autres compères.
La gloire avec Culture Club
Le groupe sort son premier album Kissing to Be Clever en 1982, qui comprend le hit Do You Really Want to Hurt Me?, une complainte néo-reggae qui fera la gloire de Culture Club aux quatre coins du monde. L’opus se vend à 5 millions d’exemplaires dont un million écoulé rien qu’aux Etats-Unis.
Pour son second album Colour by Numbers qui sort à peine un an plus tard, la formation fait encore plus fort et vend 16 millions d’exemplaires ! La faute à l’obsédant single Karma Chameleon. Le disque squatte les premières places des charts pendant des mois partout dans le monde mais se fait ravir la première place du podium par Michael Jackson qui cartonne avec Thriller.
Boy George devient quant à lui une figure iconique de la musique pop anglaise grâce à son look si singulier à mi-chemin entre le rasta blanc, Yvette Horner et un pirate sous acide.
Le début des “ennuis”
Les deux albums suivants de Culture Club, Waking Up With the House on Fire et From Luxury to Heartache se vendent bien mais n’atteignent pas les sommets de leurs prédécesseurs. Outre ces déconvenues commerciales, un drame humain survient en 1986 : Michael Rudetsky, un claviériste qui collabore régulièrement avec la bande de Boy George est retrouvé mort d’une overdose chez ce dernier. Les parents du défunt choisissent de poursuivre en justice le leader de Culture Club qu’ils estiment être responsable de la mort de leur fils. Cette âpre bataille judiciaire alliée aux problèmes de drogues du chanteur mènent en toute logique à la séparation du groupe.
En solo
Après la fin de Culture Club, Boy George sort quelques albums en solo qui marchent moyennement. Ce n’est que vers la fin des 80s qu’il renoue avec le succès, notamment grâce à No Clause 28, un morceau assez club et politiquement engagé contre les discriminations faites aux homosexuels. En 1992 il connaît un retour de hype grâce à la chanson The Crying Game, présente sur la BO du film éponyme.
Il se dirige par la suite vers une carrière en club en tant que DJ pour plusieurs boîtes de Londres, notamment le Ministry of Sound. En 2002 il joue au théâtre dans les versions anglaises et américaines de la comédie musicale Taboo dont il a signé les paroles et qui a pour toile de fond la scène musicale néo-romantique du début des années 80.
“L’affaire de la séquestration” et le retour sur tous les fronts
Les années 2000 ne sont pas les plus glorieuses dans la carrière du chanteur, toutefois sa ligne de vêtements B-Rude et l’écriture de sa seconde autobiographie, appelée malicieusement Straight le tiennent occupé. En 2009 tous les médias parlent à nouveau de lui, comme à la grande époque, mais pour des raisons tout autres : il aurait séquestré et violenté un escort boy chez lui. La justice anglaise le condamne à quinze mois de prison mais il en sort finalement après quatre, grâce à sa bonne conduite.
Ces déboires ne l’empêchent cependant pas de se consacrer à nouveau à la musique puisqu’il sort en 2013 l’album This Is What I Do. Depuis l’année dernière il tourne à nouveau avec Culture Club, et des rumeurs disent même qu’un nouvel album va bientôt voir le jour. Les fans peuvent en tous cas se rassurer, il sera juré dans The Voice dès l’année prochaine. 2016 ou l’année du comeback gagnant ?
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