En anglais, on appelle ça “stew” ou “world beat”. En espagnol, ce serait la “salsa”. En français, “sauce” ou “sono mondiale”. C’est la recette du moment pratiquée avec talent par la Mano Negra, consistant à mélanger frénétiquement diverses épices choisies au hasard de la mappemonde ? prédominance ici d’un axe Memphis-Paris-Méditerranée. Ensuite, on laisse mijoter […]
En anglais, on appelle ça « stew » ou « world beat ». En espagnol, ce serait la « salsa ». En français, « sauce » ou « sono mondiale ». C’est la recette du moment pratiquée avec talent par la Mano Negra, consistant à mélanger frénétiquement diverses épices choisies au hasard de la mappemonde ? prédominance ici d’un axe Memphis-Paris-Méditerranée. Ensuite, on laisse mijoter à feu doux jusqu’à ébullition, on secoue bien fort et let’s party !!! Cependant, entendons-nous bien: si l’on souscrit totalement au principe de copulation des musiques de ce vaste monde, il n’est en revanche écrit nulle part que la partouze musicale signifie automatiquement « grand groupe, grandes chansons »… « Puta’s fever » témoigne d’une jubilation contagieuse, mais souffre aussi du mal endémique de ce pays, de la marque jaune indélébile, du signe indien poissard : en France, on n’a pas de buteur, et on n’a pas de chanteur. Mais « Puta’s fever » peut transformer une fête en shaker parkinsonien.
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Archive du Mensuel N°19, octobre/novembre 1989.
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