Le vétéran du duo The Clipse impose son rap de coke-dealer dans un effort solo magnétique.
Faire parler la poudre. L’expression sied parfaitement au rappeur virginien Pusha T, grand pourvoyeur de rimes-gunshots dédiées à la fée blanche. Dès le crépuscule de la “crack era” des 90’s, Terrence Thornton (Pusha T) et son frère Gene (Malice) n’ont eu de cesse de peaufiner avec leur duo The Clipse une poétique rêche du trafic de coke, sur les irrésistibles beats dépouillés des Neptunes.
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Mais depuis que son frangin s’est converti au christianisme, Pusha T hante seul le hip-hop mainstream avec sa cape sombre de “last cocaine superhero”. Dans le registre de la pure décharge d’agressivité contrôlée, à coups de “yeurr” gutturaux et d’allitérations millimétrées montées sur des rythmiques paranoïdes signées Timbaland ou Puff Daddy, le protégé de Kanye West n’a de leçon à recevoir d’aucun MC. A l’instar du sample de Biggie ouvrant ce bal avec le diable, son rap reste “Intouchable”.
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