Le pianiste délivre un album en parfait équilibre entre standards et compositions solaires. Et en plus, il chante.
Lauréat du prix Thelonious Monk en 1993, Jacky Terrasson, malgré son allure juvénile, compte déjà une dizaine d’albums à son actif. Le dernier annonce ses intentions dès le titre, Push. Poussé dans ses retranchements par une jeune charnière rythmique, Ben (basse) et Jamire Williams (batterie) – aucun lien de parenté –, le pianiste évolue dans le registre intense et alerte qui le caractérise.
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Né à Berlin, Jacky Terrasson a partagé sa carrière entre Paris et New York. Il a accompagné le légendaire Ray Brown, le batteur Art Taylor, la grande Betty Carter, l’immense Jimmy Scott, frayé avec la nouvelle vague, Jesse Davis, Javon Jackson. Son trio avec Leon Parker et Ugonna Okegwo a mis en évidence une recherche de style ambitieuse. Pour s’être frotté aux meilleurs dans La Mecque du jazz, où la concurrence est rude, où des dizaines de musiciens tentent de s’extirper de la nasse par un niveau de performance élevé et, si possible, une forte valeur ajoutée personnelle, Jacky Terrasson a travaillé son éloquence naturelle et musclé son jeu. L’harmoniciste Grégoire Maret, le guitariste Matthew Stevens, le percussionniste Cyro Baptista et le saxophoniste Jacques Schwarz-Bart s’immiscent dans ce trio. Entre nouvelles compositions et standards (Ruby My Dear, Body and Soul mixé avec le Beat It de Michael Jackson, ‘Round Midnight), il trouve ici un équilibre entre une expression sensible, des mélodies solaires (il chante pour la première fois) et des envolées bop nerveuses.
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