Du rap français plus proche de Fauve ≠ ou Diabologum que de Booba. Critique et écoute.
Cela fait déjà dix ans – depuis la street-tape LyriKal Teknik – que Psykick Lyrikah, vaisseau spécial conduit par le virulent Arm (principal maître à bord), navigue en zones libres, au confluent du hip-hop, de l’electro et du rock, non loin d’autres aventuriers intempestifs tels que La Rumeur, Programme ou Abstrackt Keal Agram. Refusant obstinément d’abdiquer face à la morosité stagnante et à la médiocrité dominante, l’irascible armada rennaise, toujours aussi frondeuse et grondeuse, refait surface cet automne avec un nouvel album déflagrant, dont le titre – Jamais trop tard – sonne comme un avertissement.
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Non, il n’est jamais trop tard pour ruer dans les brancards et affirmer son désir de sortir du brouillard, du blizzard. Epaulé en particulier par Olivier Mellano et Robert Le Magnifique, deux complices de longue date, Arm déverse ses textes à flow tendu et les projette sur un mur instrumental aux oscillations entêtantes et aux aspérités saillantes – trois instrumentaux (sur un total de quatorze titres) ménageant des aérations bienvenues au sein de cet imposant bloc sonore dont la compacité n’a d’égale que la pugnacité.
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