Des Californiens de Grandaddy aux Canadiens de The Id’s se dessine une curieuse façon d’accommoder l’absurde, de faire chanter sa douce folie, de faire souffrir le folk : avec une guitare sèche accordée par les pieds, avec une électronique récalcitrante, avec des filtres (philtres) plein le chant. Toujours, comme chez Ween avant que le duo […]
Des Californiens de Grandaddy aux Canadiens de The Id’s se dessine une curieuse façon d’accommoder l’absurde, de faire chanter sa douce folie, de faire souffrir le folk : avec une guitare sèche accordée par les pieds, avec une électronique récalcitrante, avec des filtres (philtres) plein le chant. Toujours, comme chez Ween avant que le duo ne fasse un pari stupide (t’es pas cap’ de jouer du rock progressif), c’est l’acoustique qui a ici le dernier mot aigre. On parlera donc de guitare sèche, mais pas de cette sécheresse dans laquelle on taille les vieilles filles frigides du folk : les Id’s, qui ont usé leurs culottes sur la même école d’écriture que Ben Lee (Richman et le punk-rock), y ont également collectionné les mauvaises notes de discipline, séchant allégrement les leçons d’orthodoxie et ne prenant que le Prozac à la cantine. Du coup, leurs meilleures chansons Prozac morning ou Summer of 1999 enthousiasment mais dérangent aussi, beaucoup trop bilieuses pour leur âge, beaucoup trop coquettes et sages pour leur rage.
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