Les basses vrombissent,la terre tremble, le dub joue lourd, accablé, enkylosé : puisqu’on n’attend rien du côté de Massive Attack (la ressemblance est saisissante), c’est forcément de Vienne, seconde place forte du hip-hop-reggae drogué, glacé et vicié, que provient cette secousse tellurique. Epaulé de MC aux flows affolés, l’ancien Sofa Surfers Markus Kienzl continue d’apporter […]
Les basses vrombissent,la terre tremble, le dub joue lourd, accablé, enkylosé : puisqu’on n’attend rien du côté de Massive Attack (la ressemblance est saisissante), c’est forcément de Vienne, seconde place forte du hip-hop-reggae drogué, glacé et vicié, que provient cette secousse tellurique. Epaulé de MC aux flows affolés, l’ancien Sofa Surfers Markus Kienzl continue d’apporter un souffle malsain et inquiétant à un genre ? le downtempo ? trop souvent abandonné à quelques décorateurs chochottes.
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Chez lui, les musiques de film sont systématiquement empruntées au film noir, les ambiances jazz aux ruelles mal famées, la soul aux lupanars borgnes : pas de place pour la mélasse mollasse dans ces chansons qui réussissent l’exploit de jouer à la fois cagneuses et charnelles, glaçantes et sensuelles. Ne surtout pas tenter cette musique dans un cocktail-bar à la mode : la banquise, grouillante de bêtes sauvages, pourrait très vite gagner les piña coladas et les mojitos.
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