La seconde édition du prix Joséphine des artistes, qui récompense le meilleur album de l’année, s’est tenue mercredi 27 septembre. Une cérémonie animée par Flore Benguigui, chanteuse du groupe L’Impératrice, qui s’est soldée par la victoire du rappeur Tuerie pour son album “Papillon Monarque”.
“C’est le rap qui a gagné !”. Voilà ce qu’on pouvait entendre en traînant dans les loges du Studio 104 de la Maison de la Radio, mercredi 27 septembre 2023, à l’issue de la cérémonie du prix Joséphine. Une deuxième édition ponctuée par la victoire de Tuerie et son album Papillon Monarque, sorti en mai dernier. Le rappeur s’est ainsi vu remettre ladite récompense, au terme d’une soirée tout en “métissage musical”, selon les mots de Ruddy Aboab, directeur musical de Fip – radio où la cérémonie était d’ailleurs diffusée en direct.
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Coup de projecteur sur un artiste qui a suscité surprise et curiosité avec ses deux titres en passe de rester dans les têtes : G/Bounce et Là où on dort heureux – explosivité pour le premier, vulnérabilité pour le second.
Qu’est-ce que le prix Joséphine, au juste ?
Sensibles à l’aspect global d’un projet musical, les initiateurs du concours – Frédéric Junqua et Christophe Palatre – ont souhaité mettre en lumière de nouveaux talents et contribuer à les faire émerger, tout en valorisant l’œuvre de ceux déjà établis. Mais surtout : célébrer la diversité de la musique, en mettant un point d’honneur à réhabiliter le format album et la démarche artistique qui l’accompagne. Et ce, quelle que soit leur notoriété ou nombre d’écoutes. Seule “l’excellence” et la richesse de la musique comptent.
Ainsi, le jury – une poignée d’artistes aux horizons et influences différentes : Arthur Teboul de Feu! Chatterton, le pianiste Sofiane Pamart, Vendredi sur Mer, Léonie Pernet, entre autres – avait la lourde tâche de départager les dix albums inscrits au palmarès, dont les auteur·ices ont défilé sur scène afin d’en interpréter deux titres. Avant que l’artiste lauréat·e ne soit distingué·e par le président de cette seconde édition : Eddy de Pretto.
Un palmarès éclectique
C’est peut-être ce qui fait la force du prix : rap, pop, électro s’y rencontrent, dans une croisée des genres qui rassemble. Outre Tuerie, ils sont donc neuf à avoir réalisé une brève prestation – à commencer par Voyou, accompagné de deux chanteuses et un chanteur, fort des harmonies tout en couleurs qui lui sont propres.
Ont aussi performé : Flavien Berger qui, affairé derrière un imposant synthétiseur, a offert un instant suspendu; Prince Waly, tout en verve derrière son long manteau de cuir, mais également Blick Bassy et son set très politique et les impressionnantes Eesah Yasuke et Blaubird. Le flot de prestations s’est achevé par le passage ô combien exaltant d’Acid Arab, précédé de la grande Zaho de Sagazan et de Benjamin Epps. Éclectisme, c’est bien le mot.
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