La Tunisienne se mesure avec brio au chant inouï de Fairouz ou Oum Kalsoum. Critique et écoute.
Des trois “princesses” auxquelles Dorsaf Hamdani rend hommage, seule l’était par le sang la belle druze Asmahan, sœur du chanteur Farid El Atrache. Quoique virtuelle, la royauté des deux autres – Oum Kalsoum, “quatrième pyramide d’Egypte”, et Fairouz, joyau éternel d’un Liban en deuil de lui- même – ne se discute pas. Grandeur des œuvres et popularité immense suffisent à les couronner et à leur assurer un règne éternel sur la musique arabe. C’est à cette altitude que Dorsaf s’est risquée dans ce recueil, à la fois hommage et sacré challenge.
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La chanteuse tunisienne s’empare de ces neuf morceaux choisis avec ce qu’il faut d’autorité, d’ingénuité, de respect et de mutinerie pour en faire une réalisation personnelle, qui ne puisse souffrir de la comparaison ni en raison de sa trop scrupuleuse fidélité, ni pour sa flagrante liberté. Mêlant comme ses grandes anciennes la sensualité à la douleur, Dorsaf Hamdani n’avait d’autre choix pour réussir sa mission que d’y trouver du plaisir. C’est le cas.
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