Deux protégés de la maison Cracki Records, Agar Agar et Renart, étaient hier accompagnés par ce singulier orchestre.
Mardi 28 février, se tenait un concert inédit, financé grâce à une campagne de crowdfunding Kisskissbankbank (ayant récoltée plus de 2 000 euros). Le théâtre du Châtelet accueillait en effet l’Orchestre Orage, premier orchestre de groove en France, en duo avec deux jeunes talents du label Cracki Records : Renart, maestro de la musique électronique, et le duo de synth pop Agar Agar.
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Un cadre teinté de chic
Le ton est donné dès l’entrée du théâtre : un grand hall majestueux, un tapis rouge le long des marches, le tout accompagné d’un lustre gigantissime. Un cadre plutôt rare, voire chic pour ces membres de la nouvelle scène indépendante parisienne.
Lorsque les portes ouvrent, dès 18h45, les premiers arrivés se dirigent vers le bar pour boire un verre sous les arcades, autour de jolies tables lumineuses. Et le lieu en met encore une fois plein la vue, entouré de frises, de peintures et autres merveilles.
Une rencontre réussie entre classique et électronique
Au fur et à mesure que les verres se vident, les plus pressés rejoignent le salon Diaghilev. L’Orchestre Orage arrive en premier sur la scène, composé d’une quinzaine de jeunes musiciens. La chef d’orchestre franco-américaine salue la foule. Elle s’appelle Uèle Lamore, est âgée de seulement vingt-deux ans et déjà diplômée du prestigieux Berklee College of Music de Boston (et au passage propriétaire d’un joli tatouage de dauphin).
A l’inverse d’un orchestre symphonique, Orage se spécialise exclusivement dans l’accompagnement d’artistes contemporains. Et ce soir-là c’est Renart qu’il accompagne, jeune prodige de la musique électronique. Cadre oblige, ce dernier est vêtu d’une chemise bleue et d’un nœud papillon du meilleur effet. Tandis que l’orchestre est d’un côté de la scène, Renart est de l’autre, seul. Et, malgré cette apparente distinction géographique, la symbiose est optimale. Les titres s’enchaînent et s’harmonisent dans une fluidité parfaite, entre beats électroniques, violons, violoncelles, cuivres et percussions.
Agar Agar, un live réussi mais bref
Après une courte pause, le duo Agar Agar rejoint la scène, occupant la même disposition que Renart. La foule s’assemble, curieuse d’entendre le résultat de l’alliance entre l’orchestre, les expérimentations sonores du producteur Armand et la voix suave de sa chanteuse Clara.
L’alchimie entre les cordes classiques et le matériel électronique du duo est indiscutable, et pourtant inattendu… notamment sur les titres I Am That Guy ou bien encore sur le dernier en date, la reprise d’un pape de la french touch Demon, You’re High. Et lorsque les premières notes de Cuidado, Peligro, Eclipse se font entendre, c’est l’euphorie qui parcourt la foule.
Petit bémol néanmoins pour la durée de la prestation. Prévue pour cinquante minutes, le duo ne restera que trente petites minutes sur scène. Et malgré les rappels incessants, Agar Agar n’y reviendra pas. On se rassure en se disant qu’on les retrouvera au festival We Love Green cet été.
Après cette première soirée ambitieuse, l’orchestre Orage vous donne rendez-vous pour un deuxième concert début avril au Café de la Danse avec Issa Murad et son groupe Joussour, et pour une autre représentation fin avril avec Grand Blanc au Trabendo.
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