Le trio grenoblois continue sur son fil une progression au-dessus des gouffres nauséeux du rock français, sans le moindre faux pas. Après un mini-album en 1997, immédiatement comptabilisé au rayon des heureux hasards, on ne donnait pas cher de la peau d’Introvertu, second disque pourtant en tous points réussi. Avec cette troisième collection de lames […]
Le trio grenoblois continue sur son fil une progression au-dessus des gouffres nauséeux du rock français, sans le moindre faux pas. Après un mini-album en 1997, immédiatement comptabilisé au rayon des heureux hasards, on ne donnait pas cher de la peau d’Introvertu, second disque pourtant en tous points réussi. Avec cette troisième collection de lames froides et parfaitement affûtées, il faut se rendre à l’évidence: ces garçons ont un contrôle ferme de leur destin. Sur des textes d’une étrange rigueur s’emboîtent des orchestrations à la fois simples et inflexibles. Et si quelques samples aèrent désormais le magma métallique, l’utilisation de la saccharose n’est pas encore au programme. On comprendra aisément que leur Ouvre-moi s’imposa à Virginie Despentes comme titre phare de la BO de Baise-moi. Même crudité. Même opacité pour les esprits chagrins. Même uppercut définif. Capable aussi d’incruster quelques gemmes de poésie sur ses paroies rocailleuses, la musique de Virago s’apparenterait vaguement au hardcore glissant et embrumé de Jesus Lizard, Barkmarket ou Cop Shoot Cop, mais s’impose surtout comme une nouvelle voie ascendante offerte au genre.
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