Dans un grand entretien accordé au Point vendredi 9 septembre, Virginie Despentes revient sur son rapport à la musique. L’art qui lui a ouvert les portes de l’écriture.
Virginie Despentes s’est entretenue avec le directeur adjoint de la rédaction du Point, Christophe Oni-dit-Biot, à Nancy, là où elle est née. Dans cet entretien d’une vingtaine de minutes l’auteure exprime son amour pour la musique et l’importance qu’elle y porte.
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« J’ai l’impression que des textes d’NTM ou d’IAM n’ont pas été assez lus »
Pendant cette rencontre, Virginie Despentes évoque les figures du rap actuel : PNL, mais aussi d’autres, plus anciennes, comme IAM et NTM. Des artistes que l’écrivaine apprécie et qualifie de « brillants ». « J’ai l’impression que des textes d’NTM ou d’IAM n’ont pas été assez lus, alors qu’il y a vraiment un travail stylistique et qu’ils ont réussi quelque chose avec le français. » Au sujet de Booba, elle considère même que le rappeur « n’est pas assez pris au sérieux comme auteur »
C’est en premier lieu grâce à la musique que Virginie Despentes a commencé l’écriture. En 1990, elle s’était lancée dans l’univers du rap avec son amie Cara Zina, également auteur, dans le groupe Straight Royer. Reconnaissant toutefois manquer de talent en tant que chanteuse, « sinon c’est ce que j’aurai fait dans ma vie ».
Des influences punk et rock
La membre de l’académie Goncourt a surtout été largement inspirée par le punk et le rock français, « C’est un français très efficace sans aucun complexe. C’était plus intéressant pour moi ce qui se passait à cette époque dans la musique française que dans la littérature ». De ces influences est né son premier ouvrage, Baise-moi en 1994, abordant principalement les thèmes de la violence et du sexe, adapté cinématographiquement en 2000.
Dans l’interview, Virginie Despentes a également révélé les morceaux et musiciens qui composent sa playlist actuelle. Au menu, Beyoncé et Jay-Z, Childish Gambino et Cardi B !
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