Nouvelle réplique de la chanteuse de soul qui file à l’anglaise : bien, mais attention aux embouteillages.
Petite blonde originaire d’Angleterre, Alice Russell chante à la manière d’une soul sister née de l’autre côté de l’Atlantique. Dans les chorales de son enfance, elle accompagnait son père organiste, s’imaginait en Aretha ou Chaka. Ce conte à la mode chez les chanteuses Britanniques (Joss Stone, Duffy, Amy Winehouse), Alice Russell l’a mis en pratique assez tôt pour le rendre crédible : après cet apprentissage, elle se lance dans différents groupes, se fait repérer par le label de Brighton, Tru-Thoughts, à la recherche d’une voix pour son Quantic Soul Orchestra. Ses performances incitent ses nouveaux partenaires à tirer parti de son talent. Ils publient Under The Aka Moon, en 2004 (compilation de ses featurings). Alice Russel enregistre My Favourite Letters en 2005. Les tournées s’enchaînent. Under The Aka Moon 2 (et sa reprise du Seven Nation Army des White Stripes) paraît en 2006. Entre temps la vague soul a essaimé les CD de collègues généreusement dotées. Et voici donc Alice Russell obligée de bagarrer dans l’univers impitoyable des chanteuses à forte voix. Pot Of Gold, publié sur son propre label, duplique cette soul vintage qui à force de regarder en arrière se mord la queue. Impressionnante, Alice Russell chante ces airs rétro sur des arrangements outrageusement sixties, parfois balourds, mais décoiffe sur le très funky Living The Life Of A Dreamer, le mordant Let Us Be Loving, le mélancolique All Alone, moins sur la reprise du (plus trop) Crazy des Gnarls Barkley.
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