Le duo germanique refait surface en beauté avec un remarquable nouvel album.
Impulsé au mitan des années 1990 par Thomas Köner et Andy Mellwig, le duo Porter Ricks a frappé fort d’emblée avec Biokinetics, premier album sorti en 1996 sur le label berlinois Chain Reaction et salué – à juste titre – comme l’un des plus étincelants prototypes de la veine ambient-techno-dub alors si prolifique en terre germanique. Après un deuxième album moins marquant (Porter Ricks, 1997) et un split-album enregistré avec les Anglais de Techno Animal (Symbiotics, 1999), auxquels s’ajoutent divers ep et remixes, les deux acolytes vont suspendre le projet afin que chacun puisse s’adonner séparément à d’autres investigations sonores.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
https://www.youtube.com/watch?v=A8nlYE4fRBQ
Suite à la réédition de Biokinetics par Type en 2012, Porter Ricks va se reformer et livrer plusieurs performances live, la première ayant lieu en octobre 2013 dans le cadre du très prospectif festival polonais Unsound. Cette reformation va aussi se traduire par une reprise de la production. Après l’impeccable ep Shadow Boat, paru en 2016 chez Tresor, arrive à présent, toujours sur le même label, le très attendu nouvel album du duo. Baptisé Anguilla Electrica, il comprend six morceaux – aucun ne figurant sur le ep de 2016 – et reflète avec éclat toute l’étendue des aptitudes de Köner et Mellwig en matière d’exploration de la sphère électronique.
https://www.youtube.com/watch?v=aXR2j3wnPzk
Du grondant et percutant morceau inaugural, qui donne son titre à l’album et le lance sur un tempo étonnamment soutenu, au flottant et grésillant morceau final (Sandy Ground), le duo fait preuve d’une dextérité remarquable dans l’agencement des rythmes et le cisèlement des textures. L’écoute au casque est ainsi très vivement conseillée pour apprécier toute la sophistication du travail de composition et, d’oscillations troubles en pulsations profondes, vivre cette expérience immersive à son maximum d’intensité.
{"type":"Banniere-Basse"}