Enfin disponible en France, la pop radieuse et tubesque d’Espagnols malins. Critique et écoute.
Que devient la pop quand la mer et le soleil sont à proximité ? Les cinq Espagnols de Polock semblent apporter un début de réponse. “Là où nous vivons, à Valence, il y a une moyenne de trois cents jours de soleil par an. Je pense que le climat a eu une grosse influence sur l’album.”
Cet album, c’est Getting down from the Trees, le premier de la bande d’amis : dix morceaux gorgés de soleil, couleur d’orangeraie, salés et rythmés par les vagues de la Méditerranée. Sorti il y a un an en Espagne, il arrive en France.
A l’avant de ce convoi exceptionnel, la chanson Fireworks, annonçant toutes les joliesses à venir. “Cette chanson est une sorte d’hymne, de constat générationnel. Je me souviens quand nous avons découvert ensemble les paroles. Ça a été un grand moment d’émotion. C’était comme une déclaration d’intention”, raconte Sebas, le bassiste.
Sortes de Strokes sur un transat, de Phoenix sans chichis, de Pony Pony Run Run mal peigné, Polock déploie une exubérance discrète, entre mélodies radieuses (High on Life, Nice to Meet You) et bravoure plus instrumentale (Defenceless, Night Shot). “On espère beaucoup voyager mais sans parler d’endroits en particulier : on veut juste rester sur le départ.” Direction les vacances, pour toujours.