Agé de 30 ans lors de la sortie de Plastic ono band, Lennon a vécu la décennie précédente adulé à la manière d’un Dieu vivant. Au final, le culte dont il est encore l’objet aura transformé son existence en un cauchemar encombré de drogues, de mystiques orientales fumeuses, de chicanes financières, de ragots de presse […]
Agé de 30 ans lors de la sortie de Plastic ono band, Lennon a vécu la décennie précédente adulé à la manière d’un Dieu vivant. Au final, le culte dont il est encore l’objet aura transformé son existence en un cauchemar encombré de drogues, de mystiques orientales fumeuses, de chicanes financières, de ragots de presse et de convocations au tribunal. Les onze chansons de Plastic Ono Band (auxquelles ont été ajouté Power to the people et Do the oz dans la présente version remasterisée) s’appuient sur le principe d’un retour à la réalité, à un monde à la fois vacciné du vieux système des croyances et des idéologies et réveillé? du rêve hippie. Ainsi la musique est ici comme dépouillée de tous les oripeaux psychédéliques qui se sont accumulés au fil des expérimentales sixties. Les guitares, sèches ou électriques, écorchent et à demeurer ainsi nu, le piano claque des dents. Les sons de batterie et de basse, seuls à profiter de l’effet Spector, semblent se gondoler sous la violence d’un processus comparable aux spasmes d’une seconde naissance. Toutes les couches de peintures qui se sont superposées sur cette porte de la perception que l’on appelle rock’n’roll sont ici rageusement décapées à l’acide et au papier de verre. Trente ans plus tard Plastic ono band reste un disque majeur qui aux générations naissantes à le mérite de clamer, parfois d’éructer, qu’avant d’être un secteur économique en pointe, le rock’n’roll persiste à être le plus sûr moyen de se dire ? et de se sentir ? libre.
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