Bon voyage, monsieur Favier Philippe Favier Les Micro-climats.
C’est à un « voyage en chambre » qu’invitent Philippe Favier et ses Micro-climats. Mais la chambre, ici, n’est faite que de portes et de fenêtres qui sont autant de pièges tendus au spectateur. Rondes ou rectangulaires, d’un format plus grand que par le passé, ces peintures sur et sous verre semblent en effet conçues pour attirer et égarer celui qui les regarde. De loin, c’est un monde imaginaire arpenté par de minuscules voyageurs perdus dans l’immensité. On y retrouve la géographie personnelle chère à l’auteur de L’Archipel des pacotilles. De plus près car il est nécessaire de s’approcher tant les personnages sous verre sont petits , des inscriptions apparaissent aussi sur les fonds légèrement colorés. Mais là où le visiteur pourrait imaginer trouver des explications, ou du moins quelques indications sur la direction à prendre, ce ne sont que fausses pistes, culs-de-sac et double sens. Ainsi cette phrase, en guise de titre : « Dans l’éther naît le retour.« Enfin, s’il colle le nez à la vitre pour tenter de distinguer ce qui est peint de ce qui ne l’est pas, bref pour comprendre comment c’est fait, c’est à son propre reflet qu’il vient se heurter. Prisonnier d’une peinture-labyrinthe ? Plutôt joueur involontaire d’une marelle où l’aurait entraîné un enfant qui s’appellerait Favier.
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