Éprouvant mais salutaire.
Seule aux manettes du projet noise Pharmakon depuis dix ans maintenant, Margaret Chardiet achève avec Contact sa trilogie new-yorkaise. La chef de file d’une scène hardcore made in NYC, revigorée par les coups de boutoir d’une poignée de groupes aussi jeunes qu’hétéroclites, poursuit ici son exploration des limites supportables de l’audition humaine et remue le couteau dans une plaie laissée béante par ses deux albums précédents.
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Si Abandon était un cri primaire et Bestial Burden un autoportrait morbide à la Frida Kahlo (Chardiet venait de subir une série d’interventions chirurgicales lourdes), Contact affine son propos et révèle la véritable nature du dessein de la kid de New York : mettre en place un programme de libération des masses par l’intermédiaire de la violente furie du bruit. A la manière du Metal Machine Music de Lou Reed, la morgue nihiliste en moins, Chardiet fait plus que titiller nos émotions les plus primitives : elle les éprouve, les transcende, et rejette, par la même occasion, toute idée de divertissement au sens pascalien du terme. A nous martyriser ainsi, Pharmakon pourrait bien nous faire entrevoir la lumière.
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