C’est toute une collection de facettes que le Norvégien Sondre Lerche montre sur Phantom Punch, son quatrième album. D’emblée, il s’impose comme le correspondant scandinave de Graham Coxon (Blur), mais un Graham Coxon qui aurait pris soin d’éviter les expérimentations laborieuses pour ne teinter ses morceaux que d’une légère nonchalance, juste et rafraîchissante. Du ludique […]
C’est toute une collection de facettes que le Norvégien Sondre Lerche montre sur Phantom Punch, son quatrième album. D’emblée, il s’impose comme le correspondant scandinave de Graham Coxon (Blur), mais un Graham Coxon qui aurait pris soin d’éviter les expérimentations laborieuses pour ne teinter ses morceaux que d’une légère nonchalance, juste et rafraîchissante. Du ludique Airport Taxi Reception, qui ouvre le bal, au plus fougueux Face the Blood, inspiré par le long séjour du Norvégien à Brooklyn l’an passé, Lerche rappelle ainsi les travaux solos bricolo de l’ancien guitariste de Damon Albarn. Plus tard, il illustre à nouveau ses talents de songwriter romantique (After All, exquise petite comptine folk dans la lignée des douces friandises que proposait le premier album), fortiche lorsqu’il s’agit de parler directement au cœur des filles.
Un autre grand esprit vient hanter ce joli petit manoir : celui d’Elvis Costello, idole du jeune homme depuis qu’il a entendu, à 8 ans, The Other Side of Summer, et avec qui il a passé beaucoup de temps sur les routes américaines ces dernières années. Lerche s’est par la suite retrouvé, en compagnie de trois acolytes scandinaves et du producteur Tony Hoffer (Beck, Belle & Sebastian, Phoenix), dans un studio californien, avec pour objectif de composer une douzaine de chansons percutantes, énergiques, simples mais efficaces, sans une seconde de trop . On a calculé : il y a 2 153 secondes sur Phantom Punch ? chacune, en effet, est tout à fait plaisante.