Entre house et soul électroacoustique, le crooner américain affole les clubs. Critique et écoute.
Seize ans après son premier single (Gabriel, avec Roy Davis Jr.), le son de Peven Everett n’a pas subi de grandes révolutions. Le crooner de l’Illinois chante de la même voix gracile et confectionne les mêmes rythmes binaires que dans les années 90 – house, disco, funk, r’n’b… Ici encore, des paillettes scintillent sur les claviers du morceau One Way Ticket et on s’imagine un instant dans une énorme fête sur le toit d’un immeuble de Brooklyn, entre clubbeurs invétérés et stars du voguing. Rien de neuf sur les dance-floors, simplement de quoi guincher jour et nuit dans une douce euphorie.
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Loin des sophistications post-dubstep et des beats anglais minutieusement déstructurés, Everett perpétue avec panache une autre tradition electro-soul. Importé en Europe par le label Makin’ Moves, l’album a mué en traversant l’Atlantique : il a abandonné son hideuse pochette pour un visuel qui pique (un peu) moins les yeux, mais il s’est aussi malheureusement délesté de plusieurs titres, dont l’imparable Kissin’ Another. Préférez l’édition américaine donc, disponible sur son Bandcamp, où l’on déniche aussi un autre disque sorti en juillet, Pin Up Jazz, florilège de jazz-pop dance-floor non moins exaltant. Everett forever.
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