Chef-d’oeuvre de pop fantaisiste et outrancière. Vétérans toujours fûtés.
Voilà dix mois qu’est sorti le très élégiaque Elysium, et Neil et Chris sont déjà de retour avec un album d’une rare munificence dance-floor, produit par Stuart Price (Les Rythmes Digitales, mais aussi New Order, Madonna, Lady Gaga…).
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Après la plume, le fouet. Dès Axis, le ton est donné : électronique et solaire, comme une célébration des corps en fusion sur l’autel de cette dance-music qui caractérise Chris le mutique, l’homme adulant avec la même ferveur l’italo-disco de Savage et la pop de Dusty Springfield.
Le point d’orgue des neuf compositions est évidemment Love Is a Bourgeois Construct, ouvert sur la réinterprétation de la BO signée Michael Nyman du film de Peter Greenaway, Meurtre dans un jardin anglais. Nostalgique comme Being Boring, pumping comme It’s a Sin, fondamentalement Pet Shop Boys.
La cover de Springsteen, The Last to Die, s’inscrit dans une longue lignée de reprises improbables et sublimes (My Girl de Madness, Sail away de Noel Coward) tandis que Vocal conclut l’album avec un regard dans le rétroviseur des années rave.
Désormais maîtres de leur destin discographique après presque trente ans chez Parlophone, les Boys abordent la soixantaine avec un retour aux sources binaires. Une immense réussite, un très grand disque.
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