Improbable : de la “perestroïka pop” délicieuse en provenance du Missouri.
Depuis la sortie de son premier album, Someone Still Loves You Boris Yeltsin caracole en tête de liste du nom de groupe le plus absurde. On s’explique toujours assez difficilement qu’un jeune groupe originaire du fin fond du Missouri, jouant une pop délicieusement régressive et forcément apolitique ait pensé à utiliser ainsi le nom du défunt premier président de la Russie post-soviétique.
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Si ce nom les condamne d’entrée à rester dans l’ombre, malgré un buzz persistant sur les blogs, il serait dommage de passer à côté du groupe, surtout à l’heure où il confirme son talent avec Pershing, un deuxième album beau comme un coucher de soleil californien (à défaut d’hiver russe), qui confirme une capacité à écrire des tubes à la chaîne, avec une nonchalance qui frise l’indécence.
De Think I Wanna Die à Modern Mystery, en passant par Heers, difficile ici de résister à cette pop d’artisan, soignée à l’extrême et pas révolutionnaire pour un sou. Moins foutraque qu’Of Montreal, moins foncièrement doué que le Spinto Band, ce groupe est à vivre à l’instant présent et se révèle l’antidote idéal à une méchante gueule de bois à la vodka. C’est déjà beaucoup.
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