Repris par Arthur, le fils du fondateur Simon Jeffes, ce collectif continue de distribuer joie et malice.
En ces temps agités de la fin des années 1970, quand chaque semaine créait une nouvelle scène, un nouveau mouvement sur les ruines d’un vieux monde incendié par les punks, on découvrit la musique néoclassique. Grâce, une fois encore, à l’idole Brian Eno, qui produisait dès 1976 le premier album de Penguin Café Orchestra, on arpentait de nouveaux territoires, en friche, mais surtout un joyeux terrain de jeux. Car là où quelques sinistres nous avaient fait croire que le classique n’était pas pour nous, sous-éduqués de la pop culture, débiles légers du binaire, le grand Simon Jeffes et ses complices épicuriens nous accueillaient avec chaleur, bienveillance, humour.
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Mort en 1997, le fondateur du groupe a eu le temps de transmettre son fantasque savoir à son fils Arthur, qui a repris cet établissement en auberge espagnole, où chacun (et ils sont nombreux) vient avec son bagage, ses sons et ses humeurs – de la liesse à la contemplation, du folklore syldave à des drones du Machu Picchu. Pas étonnant, donc, qu’une musique aussi libre et dégagée ait aujourd’hui trouvé refuge sur la label Erased Tapes, maison-mère du discret héritier Nils Frahm.
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