Le producteur nordique confirme, s’il était besoin, sa science de l’électonique hypnotique.
Depuis le très ambitieux album Gode, Andre Bratten a déménagé dans la banlieue d’Oslo, s’est construit un studio dans son jardin et a récupéré une table de mixage qui a appartenu aux Suédois d’Abba. Pour autant, le Norvégien n’est pas tombé dans le disco-pop champêtre. Au contraire, l’isolement (relatif) dont il jouit désormais lui a permis de se recentrer sur ses premières amours techno. Il a toutefois choisi de rester à bonne distance du dance-floor pour imaginer cet album qui fait naître des images mentales plutôt que de réelles envies de remuer son corps.
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Pax Americana compile en effet les trois singles parus l’année dernière par Bratten mais en gardant seulement les faces les plus atmosphériques. Ainsi, après HS, à la fois martial et psychédélique, le morceau-titre déroule sa mélancolie autour d’un rythme hypnotique que l’on jurerait produit par un batteur de jazz sur une MPC. Recreation 26B, avec ses notes rêveuses et son irrépressible pulsation, ferme la marche.
https://www.youtube.com/watch?v=iEAh11-Ff0o
Trois compositions inédites complètent le voyage comme Commonwealth dont les synthés orageux suggèrent un paysage menacé par les intempéries, aperçu à travers la fenêtre d’un train. Le très épuré Ranx, son breakbeat et sa mélodie convoquent, eux, l’esprit d’Aphex Twin des 90’s. Mais difficile avec André Bratten d’être catégorique tant dans son jardin, il creuse son sillon.
Pax Americana (Smalltown Supersound/Bigwax)
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