Le grand songwriter revisite à merveille ses trésors cachés.
C’est l’heure des bilans pour l’un des plus grands compositeurs de musique populaire de l’histoire. L’Américain de 76 ans, bardé de Grammys, tant en solo qu’avec Art Garfunkel, boucle une tournée conclusive et enregistre un quatorzième album solo, pour lequel il choisit de revisiter dix de ses partitions. Mais loin de n’offrir qu’un digest à bon compte, le disque distille un catalogue de chansons qui n’ont pas été des hits.
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Et, en supplément gracieux, le chanteur fait appel à quelques amis qui constituent peu ou prou le gotha de la scène jazz américaine. Le trompettiste Wynton Marsalis (brillant dans des senteurs évocatrices de la Nouvelle-Orléans sur Pigs, Sheep and Wolves), Jack DeJohnette ou Steve Gadd à la batterie, le guitariste Bill Frisell et John Patitucci et sa basse permettent tous (parfois épaulés par un orchestre de chambre) une lecture innovante, bousculant les harmonies des pièces. Ici, on réimagine (et réaménage, grâce au fidèle coproducteur Roy Halee) le passé et on réhabilite certains refrains oubliés (Darling Lorraine).Portée par un chant intact, l’ivresse de la mélancolie.
In the Blue Light (Legacy/Sony Music)
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