Sur Twitter, Patrick Carney a longuement commenté une prétendue altercation avec Jack White. Mais l’ancien White Stripes a rapidement contredit la version du batteur des Black Keys.
Ce n’est un secret pour personne : Jack White n’aime pas les Black Keys. Mais la guerre d’égos qui oppose les musiciens américains vient d’atteindre un point de non-retour digne des meilleurs coups de ceinture qui émaillent les nuits de Boulogne Billancourt. A travers une série de tweets postés dans la nuit de dimanche à lundi, Patrick Carney, le batteur des Black Keys, raconte une scène improbable : Jack White, génie discret dont le flegme ne semble avoir d’égal que la virtuosité, aurait fait irruption dans un bar new-yorkais ivre de colère dimanche soir :
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« Je n’avais jamais rencontré Jack White. Jusqu’à la nuit dernière. Il s’est ramené dans un bar de New-York dans lequel j’ai mes habitudes avec quelques potes et il a essayé de se battre avec moi. Je ne me bats pas et j’essaie de ne jamais rentrer dans ce genre de bagarre mais il était hors de lui !!! Il est la raison pour laquelle je fais de la musique. Ce connard de brute qui m’a fait me sentir comme si je n’étais rien. »
Depuis deux ans, et le leak de mails personnels liés au divorce Jack White et Karen Elson, il est de notoriété public que l’ex-White Stripes déteste les Black Keys qu’il considère comme une pale copie de son ancien groupe et de son format guitare/batterie. Dans les mêmes échanges de mails, Jack White se disait énervé car son fils devrait désormais fréquenter la même école que celui de Dan Auerbach, leader des Black Keys. Le leader des Dead Weather était ensuite revenu sur ses propos et avait même souhaité au Black Keys « le plus grand succès possible ». A en croire la série de tweets probablement éthyliques partagés par Patrick Carney dimanche soir, Jack White a encore changé d’avis :
« La musique était quelque chose de privé et il n’a jamais été question de compétition. Je ne sais pas ce qui l’ennuie car je suis juste un mec qui aimait bien Led Zeppelin et qui a essayé de se mettre à la guitare. Je me suis pété le petit doigt et j’ai fini batteur. Pas le meilleur, mais un batteur passionné. Jack White, un trou du cul de 40 piges a essayé de frapper le nerd de 35 ans. Ca va certainement faire du bruit mais c’est surtout triste et pathétique. »
Carney conclut sa série de tweets avec une punchline imagée : « Jack White n’est rien d’autre que la personnification du T-Shirt à la con de Bill Corgan « , pour rappeler le look affiché par leader des Smashing Pumpkins au milieu des années 90 avec son célèbre T-Shirt « Zéro ».
[Mise à jour]
Contacté par le Guardian, l’entourage des groupes n’a pas souhaité commenter l’altercation entre les deux musiciens mais dans une réaction relayée par Pitchfork, Jack White propose sa version des faits en s’adressant directement au batteur des Black Keys dans une ambiance digne du Parrain 2 :
« Personne n’a voulu se battre avec toi. Personne ne t’a touché. On t’a posé une question à laquelle tu as été incapable de répondre donc tu as tourné les talons et tu es parti. Donc arrête de pleurnicher sur Internet et parle face à face comme un être humain. Fin de l’histoire. »
Toujours sur Pitchfork, Patrick Carney également tenu à s’exprimer en détails pour tenter d’étouffer la polémique nés de ses tweets désinhibés :
« Je suis rentré dans la musique grâce à des personnes comme lui. Je voyais la musique comme quelque chose de collaboratif et pas comme une compétition. Donc ça m’énerve et ça m’attriste d’être confronté à des conneries de macho à l’intérieur même de la communauté musicale ».
Le musicien des Black Keys a effacé ses tweets contre Jack White et annoncé qu’il avait pu s’entretenir avec son nouvel « ami » pendant une heure.
Talked to jack for an hour he’s cool. All good.
— Patrick Carney (@patrickcarney) 14 Septembre 2015
Et Jack White s’est empressé de lui renvoyer l’ascenseur de la mauvaise foi :
“From one musician to another, you have my respect Patrick Carney.” -Jack White
— Third Man Records (@thirdmanrecords) 14 Septembre 2015
Malgré les tentatives de décompression venue de part et d’autre, l’épisode rappelle que Jack White était capable de péter les plombs dans sa jeunesse. En 2003, l’ancien White Stripes avait explosé le visage de Jason Stollsteimer lors d’une bagarre avec le leader du groupe Van Bondies. Le guitariste avait alors été condamné à 500 dollars d’amende et à de nombreuses heures de stage pour apprendre à mieux gérer sa colère.
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