Réunion des esthètes de lard de Perpignan : merci, disent les portugaises. Critique et écoute.
Rencontre au sommet (du Canigou) entre les Perpignanais Limiñanas (dont le psyché-rock surgi du garage rend jaloux la scène californienne et est phagocyté par les séries TV US) et Pascal Comelade, spécialiste du pas de côté. Catalan transfrontalier lui aussi, obstiné répétitif, il s’approprie depuis trente-cinq ans (parfois sur des instruments-jouets, parfois non) toutes les musiques populaires disponibles en catalogue, du rock au tango en passant par un large détour chez Satie.
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Cette réunion d’une batteuse sans cymbales et d’un guitariste nés sous Gainsbourg, François de Roubaix, Georges Lautner et les Cramps, et d’un sexagénaire poseur de bombinettes harmoniques ne pouvait que générer quelques affriolants feux grégeois. C’est le cas avec seize instrumentaux où se mêlent l’acidité de la fuzz et les larmes de l’ocarina, les hommages qui ne tournent pas rond et c’est tant mieux (Ramblin Rose de MC5) et une troublante géographie musicale (Dick Dale n’était pas de Bompas). C’est inattendu, protéiforme, référencé mais pas nostalgique ou passéiste. C’est demain aujourd’hui, et c’est formidable.
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