Si The Coup, duo d’Oakland composé de Boots (MC, producteur, arrangeur) et Pam The Funkstress (DJ-scratcheuse), a toujours respecté le concept d’edutainment (éduquer en divertissant) cher à KRS One, prenant soin d’offrir autant de carburant aux jambes qu’aux méninges, il parvient avec Party Music au sommet de cet exercice périlleux. But du jeu : appâter […]
Si The Coup, duo d’Oakland composé de Boots (MC, producteur, arrangeur) et Pam The Funkstress (DJ-scratcheuse), a toujours respecté le concept d’edutainment (éduquer en divertissant) cher à KRS One, prenant soin d’offrir autant de carburant aux jambes qu’aux méninges, il parvient avec Party Music au sommet de cet exercice périlleux. But du jeu : appâter la jeunesse à la dérive des ghettos puis l’amener en douceur à la réflexion et au positionnement grâce au discours militant pétri d’humour de Boots. La férocité de ce fils spirituel des Black Panthers et de Public Enemy n’en est pas moins sans limites, qu’il s’agisse de ridiculiser le mode de vie assisté des puissants (Lazy Motherfucker), de questionner les fausses promesses de la religion (Heaven Tonite), d’appeler l’auditeur à fantasmer sur les mille et une façons de se débarrasser d’un PDG (5 Million Ways to Kill a CEO). Mais Boots sait aussi faire preuve d’une sensibilité rare, comme le prouve l’éblouissant Wear Clean Draws, conseils avisés à sa fille pour devenir une femme libre et tenir un rôle de premier plan dans la révolution qu’il appelle de ses vœux.
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