A Londres, Parsley Sound embrasse sur un premier album longtemps attendu ? après une série de maxis prometteurs ? la vieille momie psychédélique pour espérer la voir se métamorphoser en princesse juvénile. Jamais l’expression “avoir du persil dans les oreilles”, généralement réservée à l’imaginaire charcutier, n’aura résonné de telle façon, pour tenter de décrire les […]
A Londres, Parsley Sound embrasse sur un premier album longtemps attendu ? après une série de maxis prometteurs ? la vieille momie psychédélique pour espérer la voir se métamorphoser en princesse juvénile. Jamais l’expression « avoir du persil dans les oreilles », généralement réservée à l’imaginaire charcutier, n’aura résonné de telle façon, pour tenter de décrire les sensations que procure à forte dose la pop amniotique et néanmoins lumineuse du duo.
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Danny Sargassa et Preston Mead se sont rencontrés il y a douze ans, dans un squat. Ils se sont longtemps tournés autour, essayant de trouver un terrain d’entente entre le goût de plus en plus orienté techno de Danny et l’armature pop de la culture de Preston, incurable fan des Smiths et mélodiste tatillon. Les deux compères ont fini par trouver leurs marques et commencé à composer de drôles de petites comptines vicieuses et vaporeuses, entre Kevin Ayers et Air. Leur premier maxi, en 1999, est publié sous le nom de Slum chez les marchands de lames de rasoir electro de Warp. Mais très vite, le groupe troque son nom pour le plus convivial Parsley Sound (du nom de leur studio) et change aussi de label pour atterrir chez Mo Wax, où paraissent les deux maxis suivants et aujourd’hui ce premier album.
Parsley Sounds résume en onze chapitres tous les épisodes précédents : de l’évanescent Twilight Mushrooms (sous le nom de Slum) au difficilement oubliable Platonic Rate, qui embarque ensemble Syd Barrett et les Stone Roses dans une capsule spatiale en polystyrène. La pop psychédélique étonnamment contemplative de Parsley Sound déploie progressivement, comme une fleur mystérieuse, ses charmes fumigènes, comme si elle venait de très loin, de très profond à l’intérieur d’elle-même. Mais la musique de Parsley Sound vaut mieux que ces compromis trop routiniers entre la dance et la pop : elle est une autre émanation de ce que le psychédélisme peut provoquer comme ébullition lorsqu’il est confronté à des outils mutants, source d’expériences nouvelles et profitables pour tous. C’est comme ça depuis 1966 environ ? et la face du rock n’a cessé depuis de s’en trouver changée en permanence.
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