La neuvième édition du salon international dédié à la photographie sous le signe du regard féminin contemporain.
Globalement, ce que l’on retiendra de cette édition 2005 de Paris Photo, salon international de l’image fixe qui s’est déroulé ce week-end au Caroussel du Louvre à Paris, c’est le farouche engouement autour de l’image photographique en général – il y avait en effet foule d’acheteurs et de visiteurs les quatre jours durant – et de la photographie contemporaine en particulier. Oui, partout des milliers d’images pour tous regards et toutes les bourses (ou presque) : images de tous genres (paysage, portrait, nature morte), de toutes époques (Man Ray, Kertész, Brassaï, Dora Mar, Doisneau, Robert Franck, Diane Arbus, Stéphane Couturier, Sarah Anne Johnson), de tous styles (Nan Goldin, Stieglitz, William Klein, Patrick Evereart), de toutes techniques (originaux, vintages via argentique et numérique). La présence aussi de signatures de renom (Newton, Avedon, La Chapelle), de pionniers de la couleur (Stephen Shore, William Eggleston) et d’images étonnantes de Bert Stern ou plus anecdotiques de Frank Rizzo (notamment les derniers jours de Marylin Monroe). Mais au final, c’est une génération de femmes photographes et leur si particulier regard (mi-trouble ou lointain, mi-absent ou abscons) sur le monde, le domestique et le corps féminin qui a tenu les yeux en haleine.
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Parallèlement à ce foisonnement visuel, Paris Photo avait également choisi d’inviter et de montrer cette année l’Espagne. C’est ainsi que le prix BMW/Paris Photo (avec notamment dans le jury le photographe américain William Klein et le directeur du musée d’Orsay et curator de « Vienne 1900 », Serge Lemoine) fut décerné à l’Espagnol Anthony Goicolea. Tout près pourtant, le New-Yorkais Ryan McGinley exposait sa « Dakota Hair » : image qui capte l’œil d’un coup, de loin, entre vent et paysage, dans la gestuelle du quotidien et du social ; une image à la Nan Goldin mais dans la dynamique de la vie parce que plus précise et contrastée. En tout cas, beaucoup plus individualiste. Pour toutes ces qualités, on aurait aimé que cette photographie soit primée. Pour découvrir cette image, et quelques autres de ce photographe, cliquez ici. A noter pour info : McGinley exposera début 2006 à la galerie du jour agnès b.
QUELQUES NOMS A SUIVRE ET A RETENIR
Angela Strassheim : scènes d’intérieur ou mise en scène de tension et suspension intérieures. Couleur et netteté du cadre en disent long sur la vie domestique. Pour découvrir quelques images, cliquez ici.
Loretta Lux (voir photo) : des portraits d’enfant d’un genre vraiment à part et appartenant au registre de l’inquiétante étrangeté. Ces petits personnages vivants et innocents, habillés comme des poupées d’antan et évoluant dans un cadre kitsh et onirique, semblent porter en eux de bien lourds secrets. Pour découvrir quelques images, cliquez ici.
Massimo Vitali : scènes de plages dans bains de lumière laiteuse où l’eau et le sable semblent devenus de même essence ; où seuls les corps des plagistes s’affairent à leur besogne lasse d’exposition estivale ; où partout alentour flotte aussi une impression d’ennui, d’arrêt sur image. Pour découvrir quelques images, cliquez ici.
Izima Kaoru : troublantes et fascinantes séries d’images aux couleurs franches et contrastées de corps de jeunes femme, discrètement ensanglantées, allongées sur bitume ou macadam. Pour découvrir quelques images, cliquez ici.
Mais également Lise Sarfati , cliquez ici. Lisa Kereszi , cliquez ici. Hellen Van Meene , cliquez ici. Jonas Mekas cliquez ici. Alex Ten Naple, cliquez ici. Henry Wessel (notamment son travail sur les maisons) , cliquez ici. Scott Peterman, cliquez ici.
Pour finir, notre coup de c’ur : une image noir et blanc d’Ellen von Unwerth (non exposée) trouvée en vrac, et parmi d’autres, à la Staley Wise Gallery : plein cadre sur panty et Dim up avec mains et cuisses poudrées de boue.
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