Les cinq Australiens de Parcels ont retourné le Point Ephémère ce 16 février à Paris.
Certains d’entre eux se sont fait légèrement couper les tiffes – qu’ils ont tous très longs – mais leur aura est restée intacte depuis leur dernier passage à Paris, à la Boule Noire, en novembre au festival des Inrocks. Les cinq Australiens de Parcels, qui ont sorti fin janvier leur excellent EP Hideout (Kitsuné), ont littéralement retourné le Point Éphémère ce 16 février. La salle était, comme il se doit, pleine à craquer. En moins d’un mois, le concert était d’ailleurs sold-out, laissant sur le carreau de nombreux fans à l’affût du moindre désistement.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Pantalon pattes d’eph et moustache à la Frank Zappa
Après une première partie virevoltante des kids de Keep Dancing Inc. (qui avaient rencontré Parcels au festival des Inrocks), le quintet a tenu ses promesses en enchaînant ses morceaux avec une parfaite maîtrise et un bonheur de jouer communicatif. Le public leur était tout acquis. L’apparition du pantalon pattes d’eph et de la moustache à la Frank Zappa du guitariste Jules « Hendrix » Crommelin a d’ailleurs suscité un frisson généralisé.
L’espace d’une bonne heure et demi (avec rappel), les quelques centaines de personnes qui ont eu la chance (et le bon goût) d’être là se sont évadées bien loin de l’orage parisien. Un paradis groovy, océanique et estival les a accueillis sous l’effet des tubes des Parcels – dont déjà quelques standards tels que Anotherclock, Gamesofluck, Older, Herefore ou encore Allaround.
https://www.youtube.com/watch?v=-qHOAuQaBMA
La fraîcheur des surfeurs australiens
Noah Hill (basse), Patrick Hetherington (clavier), Louie Swain (clavier), Anatole “Toto” Serret (batterie) et Jules Crommelin (guitare), ont encore l’âge de s’envoyer des boules de papier mâché dans le fond d’une salle de classe turbulente, mais leur maturité est exceptionnelle. La fraîcheur des surfeurs australiens en plus. Au cours de leur show, ils ont fait feu de tout bois : le très classe Louie Swain transformant même un verre d’eau en percussion à l’occasion.
Entre chaque morceau, un public parisien en combustion a presque empêché les membres du groupe d’exprimer leur gratitude, en couvrant leurs prises de paroles de cris. Qu’à cela ne tienne, chez les Parcels, la musique passe avant tout. Et en la matière, ils sont très généreux. Pour conclure leur set de feu, après une reprise fulgurante de Let’s Dance de Bowie, ils ont entamé leur plus gros tube : My Enemy.
La puissance du… triangle
Insolite : Patrick Hetherington a fait de nouveau la démonstration de la puissance rythmique et musicale du triangle (si, si). Un instrument à l’évidence sous-estimé. A croire que tout ce que touche Parcels se transforme en or.
{"type":"Banniere-Basse"}