Benjamin Diamond figure en première ligne de ces repentis de la bulle electro française aujourd’hui éclatée, non loin des Marc Collin ou des Cosmo Vitelli, voire des Yann Destal. Otage d’un tube monstrueux (le Music Sounds Better with You de Stardurst, dont il assurait les agaçants vocaux), il aura eu besoin d’un album entier de […]
Benjamin Diamond figure en première ligne de ces repentis de la bulle electro française aujourd’hui éclatée, non loin des Marc Collin ou des Cosmo Vitelli, voire des Yann Destal. Otage d’un tube monstrueux (le Music Sounds Better with You de Stardurst, dont il assurait les agaçants vocaux), il aura eu besoin d’un album entier de transition (Strange Attitude, 2001) avant d’accomplir sa mue et jurer aujourd’hui fidélité au songwriting pop de sa jeunesse : celui de New Order période Low-Life et de la première portée des groupes du label Creation. Diamond aime également les Beatles, les Beach Boys, ce qui n’est pas en soi d’une folle originalité.
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Muni d’un carré de formules extatiques (Let’s Get High ; Lights in the Sky ; Give Me the Grace ; Sun Is Shining), il donne l’impression de composer désormais les bras tendus vers le ciel, en attente d’un divin déluge qui viendrait irriguer ses chansons comme il le fit pour Brian Wilson il y a maintenant longtemps. Out of Myself est ainsi gonflé de cette énergie solaire qui, lors de ses moments les plus heureux, remue le souvenir de Todd Rundgren et autres rats de studios ayant beaucoup donné eux aussi dans la recherche des paradis artificiels. Cet exercice d’invention d’une musique volontairement apatride (ni anglaise, ni assez américaine, plus du tout French touch) mérite au moins une visite de curiosité.
Même si l’album ne tient pas toujours d’aussi belles promesses (notamment dans les ballades, cruellement anecdotiques), Benjamin Diamond parvient à soulever l’extase par flashs assez nombreux pour créer l’illusion d’une crépitation, d’un feu d’artifice. Certes, on pourra objecter que tous les titres « high » se ressemblent vaguement, que son registre vocal est un peu rachitique et qu’il manque sans doute à la production le relief qu’auraient pu lui apporter une oreille et un savoir-faire extérieur. Il n’empêche, Benji, la musique sonne better with you. Baby.
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