Crade et salace, Sextape frappe sec : des filles en pétard, venues de “Paris pourri”. Critique et écoute.
Attention, cette machine tue les sexistes : dès l’ouverture (Ghetto Goth), Antha et Kincy, les deux jumelles d’Orties, assènent leurs revendications punk. Entre réflexions piquantes et incantations morbides, elles jouent avec les marges et atomisent les clichés, oscillant en permanence entre dark-rave cocaïnée et hip-hop chaotique. Avec une force destructrice rarement égalée.
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Bien sûr, le rap français a déjà connu et reconnu des agités du cerveau aussi imprévisibles. Sextape doit d’ailleurs beaucoup à une tradition qui va de TTC au Klub Des Loosers. Mais il est simplement le premier disque du genre à s’aventurer aussi loin dans les divagations gothiques, à psalmodier pour le plaisir, sans calcul. Déjà sorti en K7 à Los Angeles, ce premier album s’apprête à tout défoncer. Mâles, rasez les murs.
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