Chez les Nicholls, Morgan passe sans doute pour un fils prodige. L’aîné de la famille n’a pas encore franchi la trentaine mais il possède déjà une carrière discographique de vieux routier des campagnes anglaises : trois albums et des poussières comme bassiste d’un des groupes londoniens les moins sexy de la dernière décennie, les Senseless […]
Chez les Nicholls, Morgan passe sans doute pour un fils prodige. L’aîné de la famille n’a pas encore franchi la trentaine mais il possède déjà une carrière discographique de vieux routier des campagnes anglaises : trois albums et des poussières comme bassiste d’un des groupes londoniens les moins sexy de la dernière décennie, les Senseless Things, des participations de loin en loin sur quelques galettes d’amis (Vent, Delakota) et enfin aujourd’hui cet Organized orgasmique, premier disque solo déboussolé sur lequel il laisse enfin libre cour à sa fantaisie de butineur musical. Morgan torture avec la bénédiction paternelle un orgue Hammond, illustre qui est jadis passé sous les phalanges de Pete Townsend – ami de son père, Billy Nichols, musicien lui aussi et qui signe la plupart des textes de l’album. Morgan, surnommé M.Organ, possède déjà l’orgue et la touche pneumatique d’un Booker T., son père peut lui refiler des tuyaux sur l’art d’écrire des mélodies crève-cœur, il ne lui reste donc plus qu’à attendre de vieillir dignement pour envisager des ballades sur le Neil.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
{"type":"Banniere-Basse"}