Une chanson d’Orelsan fait polémique jusque dans les hautes sphères de l’état. Et vous qu’en pensez-vous ?
[attachment id=298]Marie-Georges Buffet, Première secrétaire du Parti communiste français a demandé à ce qu’Orelsan soit déprogrammé du Printemps de Bourges. La raison ? Le texte de Sale Pute, une de ses chansons qui ne figure pas sur Perdu d’Avance, son album récemment sorti, mais qui connait un petit succès sur les sites de partage vidéo. Dans cette chanson, le rappeur s’adresse à une fille qui l’a trompé et la menace de divers sévices. Pour la première secrétaire, il s’agit clairement d’une « incitation à la violence » contre les femmes.
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Les organisateurs du festival ont rejeté la demande de Marie Georges Buffet déclarant « choqués par ce texte inacceptable », mais précisant que la chanson ne serait pas interprétée par l’artiste durant son set.
L’incident n’est pourtant pas vraiment clos puisqu’hier, Valérie Létard, secrétaire d’état à la solidarité a lancé un appel « à la responsabilité des dirigeants des sites de vidéo en ligne pour qu’ils retirent immédiatement (le clip de la chanson) (…) Alors qu’en France, une femme meurt tous les trois jours sous les coups de son compagnon, ce texte est une véritable incitation à la haine, à la violence, voire au meurtre envers les femmes. Les mots employés sont discriminants et ignobles ».
Le label d’Orelsan, Troisième Bureau, a lui tenu à réagir par ce communiqué :
« Suite aux différentes opinions récemment émises sur la chanson « Sale Pute » d’OrelSan et aux demandes et tentatives de déprogrammation d’OrelSan du Printemps de Bourges, l’artiste et son entourage souhaitent faire les précisions suivantes :
Cette oeuvre de fiction a été créée dans des conditions très spécifiques relatives à une rupture sentimentale. Comme Orelsan le stipule dans l’introduction de sa chanson, ce texte met en scène un jeune homme qui, apprenant que sa petite amie l’a trompé, décide de noyer son chagrin et sa colère dans l’alcool. Sous influence, il se met alors derrière son ordinateur et écrit cette lettre en forme d’exutoire de la passion qui le dévore. Nous sommes alors exclusivement dans l’expression d’une pulsion que toute personne à qui ce type de mésaventure serait arrivé aurait pu être amené à ressentir dans ce genre de situation. En aucun cas ce texte n’est une lettre de menaces, une promesse de violence ou une apologie du passage à l’acte.
Comme toute création artistique, aussi violente soit elle, cette narration ne peut et ne doit pas être sortie de son contexte.
Conscient que cette chanson puisse heurter, OrelSan a décidé il y a quelques mois de ne pas la faire figurer dans son album ni dans ses concerts, ne souhaitant l’imposer à personne.
Nous sommes désolés que ce texte ait pu choquer certaines personnes.
En aucun cas OrelSan ne se pose en agresseur de la gent féminine.«
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