?There is a light?, murmure à mi-parcours Tony Dekker, et la lumière fut : noire, aussi irradiante qu’apaisante. Bodies & Mind, le précédent album de ces Canadiens, avait été enregistré dans une église en bois, il en était ressorti avec un ton solennel, mais sans le moindre vœu de pauvreté. Car c’est dans le luxe, […]
?There is a light?, murmure à mi-parcours Tony Dekker, et la lumière fut : noire, aussi irradiante qu’apaisante. Bodies & Mind, le précédent album de ces Canadiens, avait été enregistré dans une église en bois, il en était ressorti avec un ton solennel, mais sans le moindre vœu de pauvreté. Car c’est dans le luxe, l’opulence de mille détails, avec des instruments ruraux étonnament endimanchés (banjo, violons, guitares en chêne ) que se joue ce folk éternel qui, né au Canada, pourrait bien être le bâtard sublime d’une veillée pas du tout funèbre entre Neil Young (la voix) et Leonard Cohen (la gravité).
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Le groupe s’appelle Great Lake Swimmers : ce n’est donc pas dans le bénitier où barbotent tant de groupes folk orthodoxes que nage, en planche sereine, Tony Dekker. Les majestueuses grandes étendues, qui dominent constamment ce folk spatial, sont l’invité d’honneur de ce troisième album, que ce soit dans les paroles incantatoires ou les mélopées contemplatives, humblement orchestrées par le grand Owen Pallett (Final Fantasy et Arcade Fire). Ongiara est, en iroquois, le nom originel de Niagara : ?tonnerre d’eau?. Comme quoi il faut se méfier de l’eau qui dort.
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