Sur son troisième album solo, John Parish chante pour la première fois depuis des lustres, lui qui a commencé derrière le micro d’Automatic Dlamini à la fin des années 80 ? avec une certaine PJ Harvey à la guitare. Depuis, Parish s’est fait une spécialité de travailler avec des proches, que ce soit dans l’ombre […]
Sur son troisième album solo, John Parish chante pour la première fois depuis des lustres, lui qui a commencé derrière le micro d’Automatic Dlamini à la fin des années 80 ? avec une certaine PJ Harvey à la guitare. Depuis, Parish s’est fait une spécialité de travailler avec des proches, que ce soit dans l’ombre (Eels, Sparklehorse, Goldfrapp, Giant Sand’), ou dans la pénombre auprès de PJ Harvey.
Ces quelques noms donnent un aperçu d’un vaste univers qu’on pourrait résumer à une musique downtempo jouée avec des instruments électroacoustiques ou à de la post-country-folk. Père de famille peinard, Parish a voulu composer un disque sur le combat que représente la vie au quotidien’, suite à la magnifique œuvre contemplative qu’était son précédent, l’instrumental How Animals Move. Sur ce disque à l’inspiration soufflée par sa plus jeune fille (Once Upon a Little Time, œil était une petite fois’, c’est de la petite Hopey), la complicité et la quiétude opèrent dès le piano magique d’ouverture pour faire ensuite pénétrer l’auditeur dans son intimité (Boxers). Quadra nomade, Parish a enregistré l’album entre l’Italie,Copenhague et Bristol, mais son album s’oxygène dans les grands espaces américains.
Il chante comme un Lou Reed bucolique et à l’existence paisible (Choice), joue de la guitare comme un Ry Cooder débauché par Tortoise (Stranded) et fait toujours preuve d’une écriture flamboyante (Somebody Else). Comme un Vincent Gallo qui aurait réussi à chasser tous ses maux.