L’Inrocks Indie Club s’est invité sur la scène de la Flèche d’or vendredi dernier. Une soirée haute en couleurs avec à son apogée, les trop rares et tant attendus Walkmen qui ont fait monter la température.
Franz is Dead , projet parallèle du chanteur d’Eldia ouvre cette froide soirée de novembre, une fleur sur le cœur et une Gibson rouge feu contre la poitrine.
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Dévoilant une britpop ambitieuse, le timbre et la verve singulière du chanteur s’encanaillent sur des gimmicks Spooniens avec l’aide d’un dandy de bassiste et d’un batteur plus qu’efficace.
Surprise finale : une reprise des Creedence Clearwater avec la chanteuse de The Rodeo au tambourin, une version mixte du fameux refrain « I heard it through the grapevine » : la troupe a courageusement osé se frotter à un classique des classiques, et le plus étonnant est que c’est tout à fait épatant.
Frankie & The Heatstrings, de véritables « gentlemen in disguise ».
Changement de plateau, place aux Frankie & The Heatstrings. Gilet en cachemire, rouquin en pull jacquard et chemise à carreaux, on ne peut se tromper : ceux-ci viennent bien de Grande Bretagne.
Ces écoliers anglais exécutent d’ailleurs à merveille une chorégraphie digne de leurs aînés américains The Drums, en plus propre : le chanteur s’agite de gauche à droite et d’avant en arrière, secouant toutes ses mèches à en brutaliser son micro, leurs envolées de guitares électriques très 90’s essayent elles aussi de salir un peu tout ce décor.
Mais derrière les apparences, leurs douces paroles, « I’ll be yours, you’ll be mine » (« Je serai tiens, tu seras mienne »), trahissent leurs intentions : les jeunes gens sont bien de véritables « gentlemen in disguise ».
Pour le dernier et plus attendu concert de cet Inrocks indie Club, la scène de la Flèche d’Or se plonge dans un « sfumato » vésuvien et les gorges se raclent en choeur. La salle s’est remplie, prête à craquer, la température monte -on peut lire sur les murs moites l’élévation de la température générale.
Mission accomplie pour les Walkmen
Les si rares, affreusement sous-estimés et très attendus Walkmen sont bien devant nous et se branchent sur Superphoenix. Les sifflements s’étouffent, le chanteur d’une simplicité élégante noue alors ses mains autour du micro.
D’une négligence appliquée, il reste imperturbable et laisse ses musiciens se mouiller un peu avant de dévoiler cette voix de souffre, qui s’écaille à fur et à mesure qu’elle s’élance. Plus d’une heure et demi de set, mélangeant allègrement leur dernier album Lisbon (Juveniles, Torch Song) avec les deux précédents pour le plus grand plaisir d’un public chaleureux et connaisseur.
Leur long rappel, s’achèvera avec Another One Goes By pétrifiant tout le premier rang. Mission Accomplie, les Walkmen partagent un bière au comptoir avant de reprendre la route : « Another one goes by », donc.
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