On était, lundi soir, au concert de ces nordiques tubesques. et soudain, l’été est arrivé : on vous raconte.
Y a plus de saisons, ma bonne dame. Ce mois d’avril est froid et pluvieux, et le printemps, en 2012, est seulement le nom d’un grand magasin parisien. Heureusement, pour le soleil à l’intérieur, on pouvait hier soir aller chercher le bon esprit de la fiesta dans la somptueuse enceinte du Trianon- le théâtre accueillait la troupe scandinave The Asteroids Galaxy Tour, quelques jours après la sortie d’un deuxième album nommé Out of Frequency.
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Méconnu de ce côté de la mer du Nord, le groupe jouit d’une vraie notoriété à la maison mais aussi outre-Atlantique, où deux de ses singles ont été choisis pour égayer des publicités vantant les mérites d’une tablette tactile et d’une marque de bière hollandaise. On a, d’ailleurs, beaucoup de mal à comprendre comment les professionnels de la réclame et autres services synchro européens peuvent aujourd’hui passer à côté d’un tel vivier de tubes : il y a, sur Out of Frequency, suffisamment de popsongs flamboyantes pour redorer le blason de toutes les marques du pays.
Entreprises frappées par la crise, le changement, non seulement c’est maintenant, mais c’est aussi peut-être dans ces chansons tubesques, ces hymnes ronds et hédonistes sapés pour la fête, impossibles à virer de la tête une fois qu’ils s’y sont nichés. On pourrait ainsi citer les imparables Around The Bend, The Golden Age ou Major, que la blonde chanteuse Mette Lindberg, sapée en wonderwoman venue du Nord, enchaîne avec brio, portée par un batteur extatique et une section de cuivres qui ne détonneraient pas chez Gorillaz. Mais, parce qu’il a tout pour être le générique pop de l’année, on évoquera surtout le premier single Heart Attack que le groupe dégaine au milieu d’un set sans fautes : colossal tube potentiel, qu’on rebaptiserait bien Love Shack Banana Split, il marie dans la joie les B 52’s et Lio, Madonna et Saint Etienne, Kylie Minogue et Blondie, les Ting Tings et les Ronettes. Bref, s’il y a un morceau à écouter un 17 avril pourri, c’est celui-ci.
La preuve, petite culotte à la clef, en vidéo ci-dessous.
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