Samedi dernier, Taylor Swift était en concert (sold out) à Hyde Park à Londres. On y était, on vous raconte.
Taylor Swift n’est pas (encore) une pop star connue et reconnue de tous en France, et ce, malgré le fait qu’elle soit derrière l’album le plus vendu dans le monde en 2014, 1989, avec près de 8 millions d’exemplaires écoulés. Elle devient pourtant une figure incontournable de la pop mondiale qui a récemment fait plier Apple concernant les conditions de rémunération de sa plateforme de streaming. Samedi dernier elle était en concert (sold out) à Hyde Park à Londres. On y était, on vous raconte.
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Le show en lui-même
Pour l’une de ses rares dates en Europe, la chanteuse américaine a choisi de se produire en toute intimité à Hyde Park dans le cadre du festival British Summertime. Avis aux âmes grises qui aiment à discréditer la jeune chanteuse : son show est le seul à avoir été sold out, contrairement à celui des Strokes, Blur ou encore The who, qui s’y sont également produit. C’est dire s’il s’agissait d’un événement. Pour ce show ultra efficace et carré la superstar de la pop n’a pas eu à se prendre la tête, elle a majoritairement pioché dans son dernier album 1989 qui contient une farandole de tubes : Blank Space, Shake if Off, Style, Bad Blood, entre autres. Seules quelques chansons de sa vie d’avant (l’époque country et les boucles permanentées) telles que les cultissimes We are never ever getting back together, I knew you were trouble et Love Story ont été sauvées des eaux et ont su ravir la foule en délire.
Taylor Swift ne s’est pas contenté de dérouler les hits à les uns à la suite des autres. Elle s’est permis des changements d’arrangements, des chorégraphies endiablées (avec de nombreuses facéties faciales – gare au torticolis Taylor) et des ballades chantées pépouze au clavier sur une passerelle à 20 mètres de haut au dessus d’Hyde Park. Sur Style elle a même invité ses copines Karlie Kloss, Gigi Hadid, Cara Delevingne, Serena Williams, Martha Hunt et Kendall Jenner à venir taper la discute avec elle et a défilé telle des anges de Victoria’s Secret. Un samedi soir tout à fait normal en somme. Entre professionnalisme et générosité (elle s’est fendu de très nombreux discours, nous y reviendrons plus tard) on peut le dire tout de go : elle a assuré.
L’environnement : l’armée de swifties
Autant le dire tout de suite, l’appréhension quant à la rencontre avec les fans de Taylor Swift, les fameux « Swifties » était assez forte. Se retrouver face à une armée de gremlins hystériques dans un endroit clôturé n’est pas chose facile à envisager, encore moins à vivre.
Mais les swifties sont aussi inoffensifs que leur idole. Ils sont cependant prêts à s’entretuer pour lâcher des centaines d’euros au merchandising qui présentait des objets très bigarrés.
Certaines (la majorité des swifties est de sexe féminin) étaient certes très émues, mais qui ne le serait pas face au messie ? La moyenne d’âge se situait peu ou prou autour de 15 ans mais on a aussi vu beaucoup d’adultes (pas forcément des parents ultra blasés) venir de leur propre gré, et passer du bon temps. On a ainsi remarqué que les pères de famille étaient plutôt ravis d’être là (contrairement à un concert des One direction et de rincer l’œil sous couvert d’altruisme envers leurs mioches. On pourrait alors dire que Taylor Swift est transgénérationnelle, voire universelle, mais ça serait légèrement exagéré. On a en effet remarqué la quasi absence de mixité ethnique au sein du public (très peu de noirs, d’asiatiques, etc). Il était ainsi à l’image de leur déesse : blanc et blond aux yeux bleus. Le village des damnés.
Gourou Taylor
Taylor Swift n’est pas une pop star de base, elle a une aura qui irradie tous ses fans, elle est le gourou de son propre culte et les swifities s’occupent du prosélytisme. Très proche de ses fans, elle s’est manifestement sentie investie d’une mission et s’est fendue de moults discours sur l’acceptation de soi, sur le pouvoir de l’amour et de l’amitié. Elle s’est même sentie obligée de poster des vidéos de ses chats, tout aussi adorés par les swifties, Meredith Grey et Olivia Benson (oui, comme les personnages de séries télé) et de son squad de copines trop cools (Karlie Kloss, les sœurs Haim, Lena Dunham).
D’ailleurs, Taylor se sent toujours obligée de mettre en avant ses copines (sur instagram, dans son clip Bad Blood, sur scène ou par le biais de vidéos) qui se sentent à leur tour obligées de faire de la « Taytay propaganda » en disant à quel point elle est géniale. Pour faire la nique à sa meilleure ennemie Katy Perry et prouver qu’elle règne sur la pop ?
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